Il fait partie des spécialités culinaires issues de la Guadeloupe et, désormais, il est reconnu par la langue française : le Bokit vient de faire son entrée dans le dictionnaire !
Pour ceux qui ne le connaissent pas, le Bokit est un pain frit que l’on garnit à sa guise de préparations bien assaisonnées à base de morue, de poulet, ou autres jambon, saucisses, fromage, avec ou sans crudités, en fonction de ses goûts. Il constitue un plat complet.
Généralement, il est vendu par des food-trucks. Mais ce sandwich s’est aussi invité à la table de certains restaurants ; parfois même, certains consommateurs se risquent à la manger avec des couverts !
Parti de l’archipel, le Bokit s’impose partout dans le monde, grâce à la diaspora qui en fait commerce en France hexagonale et à l’étranger.
C’est le cas notamment des frères Baptistes, rois des Bokits à Londres depuis 12 ans, ou encore de Claude Jean, dont le food-truck antillais bénéficie d’une clientèle fidèle à Créteil.
Le Bokit sait aussi être dans l’air du temps.
Des variantes sucrées existent.
Et des adeptes de la consommation locale et du "sans gluten" ont eu la bonne idée de remplacer la farine de froment par de la fécule de fruit à pain, par exemple. C’est la recette expérimentée par Colette Chicot ; le concept BôKaraïbes a valu à cette cheffe une distinction par la confrérie Toques Françaises, en 2019 et, par ailleurs, son "snack créole locavore" rencontre un vif succès à Jarry (Baie-Mahault).
Quoi de plus normal, finalement, que cette reconnaissance du mot Bokit par Le Larousse et Le Robert, bien après celle des gourmands ! Il était temps que la succès story de cet ambassadeur de la gastronomie guadeloupéenne et, par extension, française, trouve sa place dans leurs pages. Nouveau mot, mais déjà longue histoire !