Le 10 février dernier, l'actuel président la Collectivité territoriale de Saint-Barthélemy, Bruno Magras, a déclaré ne pas convoiter un troisième mandat consécutif. À la tête du conseil territorial depuis 2007, il a auparavant été maire de Saint-Barthélémy depuis 1995. Son hégémonie et son influence ont fait de lui l'homme fort de la petite île antillaise. Depuis 22 ans, Bruno Magras a été élu dès le premier tour des élections locales, avec une majorité absolue.
Aujourd'hui, le président sortant s'en remet aux compétences de son petit-cousin et actuel conseillé territorial Romaric Magras, à qui il apporte son soutient électoral. Face à lui, trois autres listes sont en lice : Unis pour Saint-Barthélemy de Xavier Lédée, Saint-Barth autrement de Marie-Hélène Bernier (EELV) et Tous pour Saint-Barth de Bettina Cointre.
Le conseil territorial de l'île de 10 000 habitants comporte 19 membres et à qui le statut de PTOM accorde en outre depuis 2012 une large autonomie en matière douanière.
Saint-Barthélemy compte 6 bureaux de vote qui ont ouvert à 8h et fermeront à 18h. 5315 électeurs sont inscrits ici à Saint-Barthélemy. Avec une question : un ou deux tours. La participation sera-t-elle suffisamment importante pour désigner les 19 conseillers territoriaux et trois suppléants dès le premier tour.
Six candidats pour Saint-Martin
Avec 40 000 habitants, la petite île antillaise de Saint-Martin (90km2) comprend un conseil territorial de 23 membres, qui élit un président ainsi qu'un conseil exécutif. Elle est soumise à une double souveraineté française et néerlandaise depuis 1648. Saint-Martin, tout comme Saint-Barthélemy, ont quitté le giron de la Guadeloupe en 2007 et sont dotées de l'autonomie fiscale.
La course à la tête du conseil territorial s'annonce ardue pour les six candidats. Le président sortant Daniel Gibbs de la liste "Team GIBBS 2022" compte bien briguer un second mandat. Il avait raflé 18 sièges de la collectivité en 2017. La fin de sa mandature l'aura vu à la barre d'un tribunal dans une affaire de favoritisme et détournement de fonds publics avec la vice-présidente Valérie Damaseau. Ils ont finalement été relaxés en février dernier. Aujourd'hui, c'est en adversaires qu'ils se présentent à cette élection territoriale.
Presque cinq ans après le passage de la tempête Irma, le territoire des Antilles se remet encore de cet évènement qui a fortement impacté le tourisme. Ajouter à cela la crise sanitaire actuelle, Saint-Martin doit encore relever de nombreux défis pour retrouver son équilibre.
Il appartiendra conc aux 18 859 électeurs inscrits attendus dans les 19 bureaux que compte l'île, de dire à qui ils veulent confier la tête de cette collectivité pour relever ces nombreux défis et assurer l'avenir de Saint Martin