Les élus de Guadeloupe, Saint-Martin, Martinique, de Guyane et de l’île de la Réunion doivent rencontrer ce mercredi soir le Président de la République, Emmanuel Macron

Une rencontre qui doit se dérouler au palais de l’Elysée, à Paris. Un processus issu de la déclaration de Fort-de-France en mai dernier. Une missive de ces présidents de collectivités d’outre-mer à l’adresse directe du Président de la République. Ils ne supportent plus d’être mis devant le fait accompli d’une politique parisienne appliquée sans discernement.

En réalité, c’est l’histoire d’une conjonction d’étoiles politiques. Une sorte d’alignement astrale… Cela pourrait déboucher sur des évolutions, constitutionnelles de nos collectivités.

D’abord cet appel de Fort-de-France, signé par 7 présidents de collectivités, en mai dernier, montre avec force ce climat de défiance des décisions ultra-centralisées à Paris. Elles ne reflètent pas toujours les réalités locales. Ce qui provoque un décalage entre le centre et la périphérie, voire l’ultra-périphérie.

Cette volonté de ces élus d’Outre-mer  favorise la stratégie du Président de la République. Le Chef de l’Etat veut une refondation de la Nation. Il a d’ailleurs lancé un conseil national de la refondation. Repenser le rôle des institutions et des collectivités locales de France.

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Il y a ensuite la réforme constitutionnelle qui doit intervenir à la suite du dernier référendum Calédonien. C’est le moment idéal de trouver un fonctionnement optimum pour nos collectivités.
Cela peut être des évolutions institutionnelles, voire statutaires. Ce qui importe à nos élus c’est de revoir le référentiel de décision, d’obtenir des adaptations des lois aux réalités locales. Ce que veut le chef de l’Etat, officiellement c’est de rendre plus efficiente et efficace, la chaine de décisions des politiques publiques, plus officieusement c’est aussi de transférer une grande partie du coût financier aux collectivités locales.
L’enjeu, c’est de faire évoluer la vision du Chef de l’Etat entre la poire et le fromage. Pour l’anecdote, c’est François Bayrou, qui va présider ce comité national de la refondation, ce même François Bayrou, était en 2003, fermement opposé à toute évolution de nos régions, Reste à savoir s'il a changé d'avis.

Voir aussi : Emmanuel Macron reçoit les élus signataires de l'appel de Fort-de-France pour discuter d'un "profond changement politique"