Malgré un boycott par certains de ses membres, les comptes de l'Université des Antilles ont été adoptés

Université des Antilles campus de Schoelcher en Martinique
L'Université des Antilles est le nouveau théâtre des querelles antillaises et, désormais, les partisans des positions tranchées jouent leurs partitions, faisant presque oublier qu'entre temps, l'Université continue de fonctionner. Son budget a été adopté hier à l'unanimité des présents des deu
La politique de la chaise vide a donc été adoptée hier par plusieurs élus Martiniquais du Conseil d’administration de l’Université des Antilles. Ils avaient choisi de boycotter la réunion, pour répondre au refus de la direction de l’UA de recevoir la mission parlementaire menée par la député Martiniquaise  Josette Manin. Une mission qui doit évaluer l'application de la loi de 2015 portant sur la scission de l’UAG et la création de l’UA...
Un« acte grave de trop » selon eux, qui « s’ajoute aux nombreuses entorses à la loi que nous n’avons cessé de dénoncer portant sur l’offre de formation, le dialogue de gestion, le respect des instances, les clés de répartition budgétaire » 
VOIR : 
L'organisation de l’Université crispe les relations entre Guadeloupe et Martinique
Une mission chargée d'évaluer l'existence des universités des Antilles et de la Guyane reportée pour cause d'incompréhension

Malgré tout, le Conseil d'Administration s’est effectivement bien tenu, le quorum a été atteint et le président Eustase JANKY s’est même félicité de la qualité des échanges qui ont porté sur le budget justement 
©guadeloupe

Les vieux réflexes antagonistes


La querelle des administrateurs de l'Université n'est pas sans rappeler l'histoire compliquée des Antilles et de la Guyane. Une histoire où la Martinique avait été choisie comme tête de pont pour les trois vieilles colonies devenues par la suite départements, sans que cela ne change.
Les volontés de décentralisation des années 80 vont aussi faire le constat d'un impossible regroupement des trois entités dans un même ensemble. Mais l'administration coloniale ayant perduré, la fin des années 90 voit le combat pour un rectorat de plein exercice tant en Guyane qu'en Guadeloupe. Pourtant, la Martinique, qui n'aura plus dés lors à gérer les deux autres départements, demandera malgré tout à conserver le même potentiel pour son exercice recentrer sur elle-même. 

Une université des Antillais

La création d'une Université de la Guyane met fin au seul exemple de collaboration qui existait encore entre les trois entités. Mais elle met en vis-à-vis la Guadeloupe et la Martinique qui vont d'abord vouloir se différencier au sein de la même université; des pôles sont alors créés. Mais, la gestion économique impose ensuite un réexamen réaliste des moyens octoyés aux deux pôles. Et c'est l'objet de tout le nouvel antagonisme qui se vit en ce moment entre les deux pôles.
Une confrontation qui mériterait peut-être un avis totalement neutre et qu'on ne pourrait soupçonner d'aucune partialité pour que l'essentiel soit enfin pris en compte : Le potentiel pédagogique offert aux étudiants des deux pôles pour que ces derniers demeurent attractifs et que les querelles n'incitent pas les jeunes des deux îles à s'expatrier, malgré, très souvent, un manque de moyen pour supporter ce choix.