Un point commun unit toutes les composantes politiques de l'échiquier en Guadeloupe "les immenses attentes des citoyennes et citoyens des Pays des Océans" comme l'écrivent dans un communiqué les fédérations socialistes de Guadeloupe et de Martinique.
Au regard des urgences, Manuel Valls ne bénéficiera ni de round d’observation, ni d’état de grâce. Mais il pourrait surtout devoir faire face à des élus et à des populations désabusés et, pire, convaincus que les mêmes causes produisant les mêmes effets, une nouvelle censure abrégera la durée de vie de ce Gouvernement BARNIER 2 dirigé par François BAYROU.
Olivier Nicolas, Premier secrétaire fédéral Guadeloupe
De son côté Victorin Lurel, sénateur de Guadeloupe, déplore qu'il n'y ait pas d'élargissement du socle parlementaire, ni d'orientation politique nouvelle. En revanche, pour lui, "les Outre-mer méritent un ministre d'expérience et volontariste."
Dans la concertation et dans l’écoute, M. Valls doit pouvoir s’affranchir des inclinaisons à la fois sécuritaires et austéritaires de ses collègues ministres pour engager des réformes outre-mer qui peuvent encore être transpartisanes : une réforme constitutionnelle en faveur des Outre-mer, une grande loi structurante contre la vie chère et des moyens budgétaires exceptionnels et nécessaires en faveur du développement de chaque territoire. Regrettant que le prochain Conseil des ministres soit repoussé à janvier, je crois que la première urgence est de donner un budget aux Outre-mer : il devra nécessairement être réévalué par rapport à celui présenté en baisse de 38% par le précédent gouvernement.
Victorin Lurel, sénateur de Guadeloupe
Pour Christian Baptiste, député de la Guadeloupe, on prend les mêmes et on recommence.
Au Rassemblement National, on reste vigilant et en observation de ce que fera le nouveau ministre.
Du côté des Républicains, on est plutôt satisfait de la composition du nouveau gouvernement et de la nomination de Manuel Valls, 3ème personnage de l'Etat.
La nomination de Manuel Valls n'est pas une mauvaise chose dans la mesure où c'est un homme qui connaît les grandes crises, qui a été premier ministre. C'est un homme de barre de gros temps. Par nécessité, je soutiendrais un gouvernement issu des partis de gouvernement car on n'a pas la possibilité de pinailler aujourd'hui.
Dune Ferus, Président les Républicains de Guadeloupe
Marie-Luce Penchard, de son côté a également commenté la nomination de Manuel Valls.
La nomination d’un ancien premier ministre Manuel Valls est un signal fort en direction de l’Outre-mer. Entre la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et la vie chère aux Antilles et en Guyane, il aura fort à faire et je lui souhaite de réussir pour tous ces territoires en grande souffrance. C’est une très bonne chose pour nous car les médias nationaux auront un regard sur ses actions, ce qui permettra de mettre au premier plan les difficultés de nos territoires et la nécessité d’y apporter une réponse.
Marie-Luce Penchard
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