Entre mercredi 16 et jeudi 17 août 2023, la concentration de particules fines PM10 dans l’air a augmenté, en Guadeloupe. La valeur atteinte, à 11 heures aujourd’hui, à la station de Basse-Terre, est de 75 μg/m3, contre 72 hier, indique Gwad’Air, association agréée de surveillance de la qualité de l'air localement.
Demain (vendredi 18 août), le niveau de vigilance restera rouge, du fait de la persistance de l’épisode de pollution, principalement due au passage de brumes de sable saharien sur l’archipel.
Gwad’Air constate que la période allant d’avril à septembre est propice à ce type de masses d’air chargées en particules fines.
Depuis mardi, ces poussières sont intenses (...). C’est plutôt le Nord de l’arc antillais qui est impacté. Donc, la Guadeloupe, mais aussi les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy), sont impactés par ces niveaux (...) L’épisode va se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine, mais peut-être avec une intensité un peu moindre.
Alan Ducalcon, ingénieur d’étude à Gwad’Air
Dans ces circonstances, les autorités maintiennent la procédure d’information et de recommandation en vigueur, afin d’alerter la population, en particulier les personnes sensibles à la pollution atmosphérique, quant aux risques encourus.
Faire face, individuellement
Puisque ce phénomène est récurrent dans nos îles, ceux qui en subissent les effets savent, la plupart du temps, quel comportement adopter, pour limiter l’impact sur leur santé. Pour certains, il s’agit surtout de ne pas s’exposer, en ne sortant pas et en prenant son mal en patience.
Ma fille a vraiment du mal à respirer. Ce qui fait qu’elle est obligée de rester enfermée à la maison d’être plus impactée que ça.
Père d’une enfant sensible à la pollution de l’air
Allergie, allergie ! La gorge enflammée, la toux, les yeux gonflés... donc c’est un peu gênant. Et c’est fatigant, en fait.
Personne sensible à la pollution de l’air
La brume de sable est responsable de problèmes de santé qu’il ne faut pas ignorer, ni négliger. Ce médecin généraliste conseille aux personnes ayant un terrain allergique de prendre un traitement adéquat, pour limiter les réactions inflammatoires notamment.
Le conseil c’est de prendre tout simplement un antihistaminique, un antiallergiques.
Docteur Reynald Jantet, médecin généraliste
Faire face collectivement
Sur l’arrêt des activités intenses, Alan Ducalcon rejoint le Dr Jantet. Il ajoute qu’il faut éviter toute pratique qui contribue à la dégradation de la qualité de l’air.
Pour pouvoir éviter d’augmenter cette pollution, c’est diminuer toutes nos activités qui émettent des particules, donc toutes les activités de combustion.
Alan Ducalcon, ingénieur d’étude à Gwad’Air
Pourtant, nombreux sont ceux qui continuent de faire des "boucans" dans leur jardin, soit pour éloigner les moustiques, soit pour brûler des déchets... une pratique bel et bien interdite.