36 000 euros c'est le prix d'un radar tourelle complet avec son appareil de mesure des infractions. La coque seule vaut 6000 euros. Quatre nouveaux radars qui venaient d'être installés ont été incendiés aux Abymes, à Petit-Bourg et à Trois-Rivières. Ce mardi matin, une entreprise en installait un aux Abymes. De quoi se poser des questions sur la stratégie de l'Etat en la matière.
Temporisation après les incendies
Pour Franck Dorge, le directeur de cabinet du Préfet de Guadeloupe, les incendies sont pris très aux sérieux. Si le programme d'installation n'est pas remis en cause, les services de l'Etat vont "temporiser" et "attendre" avant de réinstaller les radars incendiés. Des installations qui devront également être accompagnées de "pédagogie". Ainsi, la Préfecture envisage, en liaison avec la gendarmerie, d'informer les usagers qu'un contrôle radar sera fait, sur un des endroits les plus accidentogènes du territoire.
Réduire la mortalité routière
Car il ne s'agit pas de prendre les automobilistes en traître. L'objectif est bien sûr de réduire la mortalité routière. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 37 tués depuis le début de l'année contre 39 en 2023. À la même époque, on a cette année 7 morts de plus qu'en 2023. Un chiffre suffisamment grave pour prendre toutes les mesures possibles. Quoi qu’on en dise, les radars restent un instrument de dissuasion d'une vitesse excessive. D'ailleurs certains ne sont que cela et ne sont pas équipés de l'appareil de mesure des infractions.