Le 8 juillet 1976, soit il y a 47 ans, jour pour jour, le volcan La Soufrière de Guadeloupe entrait en éruption, après près d’une année de tremblements de terre incessants.
À l’époque, peu de temps après l’entrée du volcan en phase active, près de 73.000 habitants du Sud-Basse-Terre ont été évacués ; ils étaient sous la menace du phénomène. Leur départ s’est fait sous une pluie de cendres, qui rendait la visibilité difficile, notamment au pied de la "Grande Dame", dans la commune de Saint-Claude.
Aujourd’hui, presque 50 ans plus tard, les populations qui vivent non loin de cette montagne se doivent d’être en alerte. D’autant que, les scientifiques l’affirment, nous sommes actuellement dans une période de récurrence puisque, sur les trois cents dernières années, il y a eu en moyenne une éruption tous les demi-siècles.
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Dans ce contexte, si le préfet se veut rassurant, quant au risque de survenue d’une éruption prochaine, les services de l’Etat et les collectivités territoriales restent mobilisés, pour anticiper les opérations d’accompagnement et de sécurisation de la population, le moment venu.
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Parmi les dispositifs prévus, il y a le jumelage des communes, en cas de nouvelle évacuation : les habitants de chaque ville exposée devront rallier le territoire de la ville de jumelage prédéterminée.
Par exemple, Vieux-Fort est associé à Saint-François, sa ville d’accueil.
Jumelage Vieux-Fort/Saint-François
En 1976, lors des nombreuses explosions de la Soufrière, les deux communes s’étaient déjà entendues ; ce, dans une spontanéité salvatrice. La municipalité de Vieux-Fort avait pu ainsi assurer la continuité de ses services et permettre l’hébergement de ses habitants dans le besoin.
Depuis, le protocole d’évacuation éventuelle des près de 2000 habitants de Vieux-Fort, vers Saint-François, a été affiné et administrativement organisé, lors de rencontres tripartites, sous l’égide de la préfecture.
Par la même occasion, Vieux-Fort a répondu à l’obligation d’élaborer son Plan communal de sauvegarde (PCS).
Les aléas climatiques, sismiques, météorologiques nous obligent à prendre des dispositions pour protéger nos populations (...).
Héric André, maire de Vieux-Fort
Le plan d’évacuation doit prévoir toutes les situations
Que les autorités et les collectivités s’organisent est une chose. Reste à impliquer la population, qui doit savoir quoi faire, en cas d’alerte.
Charge à la municipalité d’aller au-devant des administrés ; c’est ce qu’a fait le maire, sur le port de pêche de l’anse Dupuy, une zone particulièrement enclavée et, par ailleurs, fréquentée :
Un port de pêche, c’est vrai, mais c’est aussi un espace de plaisance, un espace de rencontres. Il faut prendre en compte, dans les mesures de sécurité à prévoir, que des populations peuvent être considérées comme des gens à secourir. Nous avons envisagé toutes les situations, dans le cadre du PCS (...).
Héric André, maire de Vieux-Fort
Ce n’est pas un hasard si les roches volcaniques font partie du décor, sur le territoire de la ville de Vieux-Fort...