Moins 20%, le volume des ventes de maisons anciennes et d’appartements a fortement diminué entre janvier et septembre 2024 en Guadeloupe. Bien plus que dans les départements voisins. Les prix des appartements ont progressé en Guadeloupe (+ 5%), le prix des maisons anciennes aussi de (+ 6%). Ce sont les plus fortes augmentations, comparées à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion.
Un contexte économique défavorable
Le volume des ventes a diminué, c’est en raison de la hausse des taux d’intérêt et des conditions d’octroi de crédit plus strictes qu’auparavant. Les taux d’intérêt sont passés en moyenne de 1,5% à plus de 4%. Par conséquent, on constate moins de capacité d’emprunt pour les ménages et moins d’acheteurs en capacité d’acheter. Quant aux banques, elles sont devenues plus prudentes et demandent des apports personnels plus élevés qu’auparavant. Les primo-accédants sont les premiers à être pénalisés. Seulement 6% des acquéreurs avaient moins de 30 ans en 2024.
Un marché déconnecté de la réalité
Une autre étude menée par une agence immobilière de Guadeloupe montre que les prix immobiliers sont déconnectés du marché réel. Les prix au mètre carré affichés dans les annonces immobilières continuent d’augmenter et atteignent un médian de 3.360€ le m². Il y a autant d’annonces au-dessus qu’en dessous.
Les vendeurs sont excessivement confiants dans la valeur de leurs biens. Car dans le même temps, les transactions enregistrées par les notaires révèlent que les prix de vente effectifs sont à la baisse depuis un an et s’élèvent à 2.790€ le m², soit 570€ d’écart.
Ce contraste entre prix d'annonces et prix de vente effectif a pour effet d’allonger les délais de vente. Les durées de publication des annonces sont de plus en plus longues. D’octobre à décembre 2024, une annonce restait affichée en moyenne 99 jours, soit 40 jours de plus que fin 2022.