Rosine, Emilie, Sandra, Wendy ou Gerty, voici quelques prénoms qui résonnent en Guadeloupe ou à Saint-Martin comme des martyres des "violences faites aux femmes". Car dans ces départements, comme sur le reste du territoire national, les féminicides se suivent et se ressemblent, florissant la plupart du temps sur le terreau du patriarcat.
Ces femmes pour la plupart dans la fleur de l’âge tombent sous les coups d’un ex comme Rosine, 28 ans assassinée en mai dernier par son ancien petit ami à Capesterre Belle-Eau, d’un coup de révolver ou encore Emilie Godard abattue elle froidement par son ex-conjoint chez elle à Pointe-à-Pitre devant sa fille de 5 ans, c’était en avril 2022.
Une année horrible pour les femmes d’Outre-mer avec 13 féminicides recensés cette année-là sur l’ensemble des territoires ultramarins.
Ces drames ne jouent pas uniquement dans le cadre conjugal ou familial. En 2016, la Guadeloupe et singulièrement Saint-Martin s’émeuvent à la suite du meurtre de Wendy Montulet, cette jeune touriste belge de 21 ans qui, alors qu’elle faisait son jogging en ce samedi matin du 9 juillet tombe fortuitement à Baie Nettlé sur son bourreau, un jeune homme de 21 ans qui avouera une semaine plus tard le crime.
La mauvaise rencontre… Wendy et Gerty l’ont également payé de leur vie. Ces deux cas, personne ne les oublie en Guadeloupe car ils constituent deux symboles de ce fléau.
Quant à l’histoire de Gerty David, elle incarne à elle seule toute l’horreur que nos sociétés peuvent produire. Cette jeune Gourbeyrienne de 37 ans a été enlevée, séquestrée, violée puis sauvagement tuée par 3 individus. C’était en Aout 2006.
Rosine, Emilie, Sandra, Wendy, Gerty et toutes les autres toutes ces femmes assassinées en raison de leur condition de femme dans une société patriarcale.