Vivre en Guadeloupe avec "la culture du risque", comme au Japon

Comment se préparer aux risques telluriques ? Pour tenter d'y répondre, la Préfecture a décidé d'organiser les premières journées japonaises en Guadeloupe. Le Japon étant une référence en matière de prévention des catastrophes naturelles
Sommes-nous préparés aux risques telluriques ? Pour s'en assurer, la préfecture organise aujourd'hui et demain, les premières "Journées japonaises de la Guadeloupe". L'occasion de s'inspirer du Japon, exemple par excellence en matière de prévention des catastrophes naturelles. Un rendez-vous important pour l'Archipel guadeloupéen situé dans une zone à haut risque sismique.
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Autour d’une conférence ouverte à tous et consacrée à l’actualisation des connaissances sur la Soufrière, le programme de cette première édition prévoit des ateliers thématiques pour approfondir la réflexion des experts. Il y aura également des exercices d’évacuation très localisés et un exercice volcanique sur table à la préfecture qui mobilisera la cellule de crise et l’ensemble des acteurs concernés.

Pourquoi appeler cela des journées japonaises ? Tout simplement parce que le Japon est soumis à des menaces extraordinaires : tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcaniques avec plus de 100 volcans actifs. Ces catastrophes naturelles font beaucoup moins de victimes et de dégâts qu’ailleurs à cause d’une politique de prévention à tous les niveaux. C’est cette politique japonaise qui inspire les fonctionnaires de la préfecture pour mettre en place une véritable prévention sismique et volcanologique en Guadeloupe.
Philippe Gustin, Préfet de la Guadeloupe, était l'invité du journal télévisé de Guadeloupe La 1ère ce dimanche 2 juin 2019 :
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VOIR AUSSI, sur notre plate-forme "Alerte Guadeloupe" : Les JOURNEES JAPONAISES, face aux risques telluriques

VOIR AUSSI : Deuxième journée "japonaise" : Exercice grandeur nature pour la seconde journée "japonaise" sur les risques telluriques
 Le programme de ces journées : 

> lundi 3 juin à partir de 8h30, trois ateliers d’experts à la préfecture, à Basse-Terre :

 Atelier 1 : « L’alerte descendante : état des lieux, limites et perspectives » à la salle Schoelcher.
 Atelier 2 « La prise en compte de nuisances liées à une recrudescence d’activité volcanique sur la production et la distribution d’eau » à la petite salle du Palais.
 Atelier 3 : « L’harmonisation des consignes sur le risque sismique » à la salle Saint-John Perse.
Une restitution est prévue à 11h30 et un point-presse avec le préfet et les animateurs des ateliers, à 12h, à la salle Schoelcher.

> lundi 3 juin, à 18h30, conférence ouverte à tous sur le thème : «1976-2019, quelles évolutions dans les connaissances sur le risque volcanique ? » à l’amphithéâtre Gerty Archimède à l’Université de Saint-Claude.

Les conférenciers, Jean-Christophe Komorowski, responsable de l’équipe Systèmes volcaniques, directeur scientifique des Observatoires volcanologiques et sismologiques à l’Institut du globe de Paris et à l’Université Paris Diderot, ainsi que Roberto Moretti, directeur de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe (OVSG) échangeront avec le public sur des questions très concrètes :
* Quelles sont les nuisances possibles en cas d’augmentation de l’activité du volcan ?
* Peut-on prévoir un délai de prévenance avant une éruption ?
* Comment réagir et quelles actions à mettre en oeuvre ?

< Demain, 4 juin, un exercice sur table est organisé à la préfecture.  Pour l'occasion, le centre opérationnel départemental (COD) sera armé sous l’autorité de M. le préfet.
Le scénario de cet exercice repose sur la survenue d’une éruption phréatique à court terme de la Soufrière. L’objectif est de faire travailler ensemble tous les acteurs compétents afin de fournir au préfet les éléments scientifiques et techniques pour décider des actions à mettre en oeuvre et comment les mener.