Une quinzaine de membres de Trop Violans était présente ce 6 décembre au siège de l'association. Yvane Goua, porte-parole, et Olivier Goudet, président, se sont exprimés pour pointer du doigt des incohérences dans la lutte contre le trafic de cocaïne en Guyane et une hausse de l'insécurité.
Ils dénoncent une "non-volonté" de l'État de régler le problème du trafic de drogue en Guyane. L'association a notamment évoqué des abus dans l'application du dispositif 100 % contrôle. Mis en place depuis octobre 2022, il est efficace selon les autorités, mais contesté.
Certains voyageurs, ainsi que des élus tels que le député Davy Rimane, ont dénoncé des incohérences et des "délits de faciès".
La mère d'une jeune fille refoulée à l'aéroport témoigne
Pour illustrer leur propos, une mère de famille. Sa fille, Clarisse, "a été empêchée de prendre l'avion à deux reprises" disent-ils. L'association est intervenue en se rendant à l'aéroport Félix Eboué. Venue de l'Hexagone pour dénoncer cette situation, la mère de Clarisse raconte.
La mère de Clarisse affirme qu'une plainte visant les forces de l'ordre qui ont contrôlé sa fille sera déposée. Elle demande l'intervention des élus de Guyane, mais aussi une réaction des Guyanais. C'est aussi ce que font les membres de l'association Trop Violans.
"Une envie de régler le problème"
"Aujourd'hui, nos élus de Guyane sont absents", déplore Olivier Goudet. Vendredi 8 décembre, à 15h00, à l'hôtel Mercure Royal Amazonia de Cayenne, les maires, députés et parlementaires de Guyane sont donc attendus par l'association. Certains ont déjà répondu par l'affirmative, d'autres ont décliné l'invitation.
Ce serait déjà le début d'une prise de conscience et d'une envie de régler le problème. Si vendredi il n'y a personne, c'est qu'on ne veut pas régler le problème
Yvane GOUA, porte-parole de Trop Violans