La petite saison des pluies a débuté au mois de décembre en Guyane. Elle devrait, en théorie, être coupée par le petit été de mars avant la grande saison des pluies (allant d'avril à juin, comme l'indique Météo France). En ce début d'année, de nombreuses zones du département sont déjà sujettes aux inondations.
Sur l’Île-de-Cayenne, dans l’Est, du côté du Maroni et dans le reste de la Guyane, des habitants se retrouvent les pieds dans l’eau et doivent parfois quitter leur domicile. Au 17 mars 2022, la Lawa Amont, la Lawa Aval et la Moyenne Vallée du Maroni sont placées sous vigilance orange pour crues.
Les consignes à appliquer avant et pendant l’inondation
Les personnes situées dans les zones menacées par les inondations, ont plusieurs consignes à suivre. En général, elles sont communiquées par la municipalité ou par la Préfecture. Les gestes à adopter avant et pendant une inondation sont les suivants :
- Se tenir informé de la situation via les médias et auprès des autorités
- S’éloigner des cours d’eau et se mettre en hauteur si possible
- En voiture, en vélo ou à pieds, ne pas s’engager sur une route immergée
- Eviter les déplacements
- Rester attentif à la montée des eaux
- Ne pas descendre dans des sous-sols
- Préparer et mettre à l’abri un kit d’urgence (documents importants, médicaments, vêtements, protections périodiques et autres produits de première nécessité)
- Placer les produits sensibles en hauteur et en sécurité
- Se préparer à être évacué
- Evacuer seulement sous ordre des autorités ou si la montée des eaux l'oblige
- Couper le gaz et l’électricité avant de partir
- Être attentif aux consignes de sécurité délivrées par les secours
Comme chaque département, la Préfecture de Guyane devrait pouvoir diffuser des dossiers départementaux des risques majeurs (DDRM). Les communes ont, elles, un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM). Ces pièces contiennent une liste des risques auxquels sont exposés le département ou la commune, ainsi que les consignes de sécurité à suivre s’ils surviennent.
Après une inondation, que faire ?
Le retour au domicile peut être dangereux. Les sinistrés doivent aérer toutes les pièces et ne brancher aucun appareil électrique. Ils doivent également se renseigner auprès des autorités au sujet de l’eau, notamment pour savoir si elle est potable. Au niveau administratif, ils doivent déclarer les dégâts auprès de leur assurance. Ils sont aussi invités à se rapprocher des services communaux.
Ces dernières semaines, les mairies de Rémire-Montjoly, de Cayenne et la Communauté d'Agglomération du Centre Littoral ont d'ailleurs fait une demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle auprès des autorités. Ils ont demandé aux sinistrés de se manifester pour compléter ces dossiers. Le sénateur guyanais Georges Patient a aussi fait cette demande pour l'ensemble du département.