L’illustration d’un nouveau pic de violence. Ce mercredi 31 août, deux personnes ont perdu la vie dans des conditions tristement similaires. La journée sanglante débute par un homicide au village chinois, rue du Docteur Henry. Un homme de 34 ans est abattu par arme à feu peu avant 13h30. Les secours, qui interviennent rapidement, ne parviennent pas à réanimer la victime touchée au thorax. La police privilégie la piste d’une rivalité amoureuse. L’auteur des faits, identifié, est en fuite.
Un second décès à Cabassou
Seulement quelques heures plus tard, vers 16h00, les pompiers sont appelés pour un nouveau fait de violence. Cette fois, la victime est un homme de 25 ans. Le drame se déroule à la cité Cabassou, toujours à Cayenne. Le jeune homme reçoit quatre balles dans le dos et succombe à ces blessures graves. L’auteur des coups de feu, non-identifié, est toujours en fuite au 1er septembre.
Un blessé par balle à Macouria
La journée chaotique prend fin à Soula, dans la ville de Macouria. Un homme de 22 ans est victime d’un braquage à main armée et reçoit plusieurs coups de feu. Blessé, il est transporté à l’hôpital. Les voleurs auraient dérobé sa sacoche. Rappelons justement qu’en juin dernier, un jeune homme de 20 ans a été mortellement touché à la tête, à Soula, à l’issue d’un braquage.
"On ne peut plus cautionner cela"
Plus tôt dans la semaine, c’est un commerçant d’un Huit à Huit de Rémire-Montjoly qui payait les frais de cette montée de violence. En réponse à cette série d’événements, les députés de la Guyane, Davy Rimane et Jean-Victor Castor, ont pris la parole mercredi, devant le cimetière de Cayenne. Ils dénoncent l'abandon du département par l'Etat et demandent plus de moyens pour lutter contre l'insécurité.
Je rappelle qu'en 2017, en préambule des accords de Guyane, l'Etat se reconnaît responsable de notre situation. L'ancien président européen avait reconnu avoir fauté avec la Guyane. Il y a des éléments tellement factuels qui démontrent qu'aujourd'hui, on ne peut plus cautionner ça. On ne peut pas avoir de silence qui donnerait caution à cela. Aujourd'hui, il faudrait exiger. On exige des réponses concrètes de l'Etat par rapport à nos réalités et nous aussi, on doit être forces de proposition pour répondre à cette situation là.
Davy RIMANE, député de la 2e circonscription de la Guyane