En apparence, rien ne la distingue d’une baguette ordinaire. Dans le rayon des pains d’une grande surface, les consommateurs invités à la déguster sont surpris par son goût plus prononcé.
« Alors c’est du pain mais il y a un petit goût… Ne me demandez pas quoi je ne sais pas, un petit goût pas désagréable. »
« Il a un arrière-goût qui fait qu’on peut le manger seul sans beurre. »
« Le manioc, ça ne peut pas être le même goût, il est meilleur pour moi. »
Une heure plutôt juste à côté, dans le fournil, une centaine de baguettes déjà pétries et façonnées sont arrivées sous les yeux experts du boulanger de la grande surface. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour trouver le bon équilibre pour mélanger les farines de blé, de cramanioc et de patate douce. La recette semble aujourd’hui satisfaire le professionnel. Jean-Jacques Mallet, maître artisan boulanger
« Pour moi le produit est bien, il se tient bien. Au four cela devrait donner un bon résultat. »
Bèl Nati veut offrir une production plus variée aux consommateurs
L’idée a germé dans la tête de la société Bèl Nati. Elle regroupe des agriculteurs de l’ouest du territoire engagés dans une culture traditionnelle respectueuse de la nature. En apportant son savoir-faire à la fabrication d’un produit de consommation courante, l’entreprise espère en faire profiter tout le monde, explique Patrice Romana, directeur de Bèl Nati.
« Cela permet donc de faire en sorte que la population puisse avoir un produit local et en même temps qui permet aux exploitants de pouvoir avoir une production en quantité et augmenter leurs revenus. »
Un questionnaire vient s’ajouter à la dégustation afin de mieux répondre aux avis des consommateurs.
« Êtes-vous prêtes mesdames à payer plus cher cette baguette ? Oui, oui »
Son prix, 1,4 euro est encore élevé. Mais ses créateurs espèrent susciter l’engouement des consommateurs ce qui pourrait lancer la production et réduire son coût.
Reste à lui trouver un petit nom local.