La pâte d’awara vendue dans les grandes surfaces de Guyane fin février

Le concentré d'Awara de Guyane produit par Yana Wassaï
La saison des graines a démarré très tôt cette année en Guyane et les awaras se ramassent à la pelle au pied du fameux palmier astrocaryum vulgare. Une aubaine pour le transformateur agroalimentaire Yana Wassaï qui met sur le marché guyanais sa première grande production de pâte d’awara dès la fin de ce mois de février.

Pour tous ceux qui se demandent où trouver de la pâte d’awara en prévision du fameux "bouyon wara" de Pâques la question ne va plus se poser. L’usine agroalimentaire Yana Wassaï met en vente dès la semaine prochaine son « Concentré d’Awara de Guyane » en bocal pasteurisé.

Un produit local nouveau introduit dans le circuit commercial en temps et en heure avant les fêtes de Pâques et même de la Pentecôte.

Satisfait, le PDG de Yana Wassaï, Dave Drelin précise :

« Je n’ai même pas eu besoin d’organiser une collecte cette année parce que les gens ont pris l’habitude et nous amène des awaras en grande quantité ».

Cette saison des graines comme l’on dit en Guyane, les palmiers awaras ont beaucoup produit. À la mi-février, l’usine avait déjà collecté 15 tonnes d’awaras, le tonnage de l’année 2023 obtenu sur l’ensemble de la saison. Les awaras sont achetés au prix de 80 centimes le kilogramme. Une aubaine pour les collecteurs qui récupèrent les fruits dans la forêt le long de routes de Guyane. On peut dire que chacun y trouve son compte.

Yana Wassaï ne sera pas présent au Salon de l’Agriculture de Paris mais un de ses partenaires présentera, entre autres produits, le fameux Concentré d’Awara de Guyane et la poudre d’awara à destination de l’industrie cosmétique.

18 mois de rodage et l’usine Yana Wassaï prend son essor

L’usine Yana Wassaï en fonction depuis 18 mois maintenant poursuit sa progression dans l’agroalimentaire et pourrait à terme devenir l’outil de référence dans la zone des Guyanes. Des industriels privés du Suriname sont très intéressés par une collaboration avec l’usine guyanaise dans la perspective, notamment, de transformer le wassaï, à grande échelle. Actuellement il n’y a pas d’outil industriel de transformation chez le voisin surinamais et pas de volonté immédiate d’aller dans ce sens  d’où l’intérêt de travailler avec Yana Wassaï.

Pour le marché local Dave Drelin compte développer d’autres produits et notamment la mangue cette année. Elle sera transformée en pulpe pour les jus et autres préparations culinaires, en poudre pour les compléments alimentaires et comme rien ne se perd, à partir de la graine ou l’amande du fruit sera réalisé un beurre.

Tous ces produits seront commercialisés dès cette année en Guyane dans les grandes et moyennes surfaces de vente.