L'hippodrome ne fermera pas : les cavaliers retrouvent le sourire

L'hippodrome restera en place.
Soulagement à l’hippodrome de Pirae. Après l’annonce du président Moetai Brotherson lundi 3 juin, les propriétaires de chevaux et l’association hippique et d’encouragement à l’élevage qui gère le domaine Labbé, retrouvent le sourire.

C’est plutôt une bonne nouvelle pour eux, alors qu’ils avaient une autorisation d’occupation temporaire de 6 mois.

Propriétaires de chevaux, cavaliers et association hippique attendent une rencontre avec le président du Pays pour finaliser le bail et envisager l’avenir.

L’association hippique, créée en 1913, occupe le terrain de 12 hectares depuis 85 ans, au domaine Labbé, à Pirae.

En avril dernier, ils avaient été sommés de quitter les lieux sous 15 jours par la Direction des Affaires Foncières.

L'association occupe le terrain sans bail depuis 2014 et ce litige est actuellement en justice.

Mais, pour les propriétaires et les membres de l’association, il était hors de question de quitter les lieux.

L’hippodrome de Pirae est le terrain idéal pour leurs activités hippiques. 9 courses sont prévues cette saison.

"C'est bien plus pratique pour nous, explique Jean-Pierre de Montluc, propriétaire d'un cheval. Tous nos adhérents habitent autour. [...] Tous les matins, je viens leur donner à manger, nettoyer les box...On ne peut pas les laisser. C'est pas comme une moto que tu laisses dans le garage, c'est un animal."

"C'est le seul endroit proche où il ne pleut pas," résume Alexandra Sanchez, jockey et présidente de l’AHEE. 

"Pour le moment, ça calme tout le monde, mais après, il va falloir se poser la question de ce que l'on fait de cet hippodrome, interroge Vairea Céran Jérusalémy, cavalière et secrétaire générale de l'association hippique d'encouragement et d'élevage de Polynésie. On aimerait une décision permanente."

Des études sanitaires sont en cours, notamment sur les sols, suite à l'enterrement de centaines de chevaux sur 70 ans. "On a que 300 chevaux enterrés, centralisés au centre de l'hippodrome", assure la présidente de l'AHEE.

L'association souhaite redynamiser les courses hippiques et mettre en place un centre de formation pour les jockeys et les drivers.