Les agents de La Poste seront à nouveau en grève ce jeudi 26 juin. Une cinquantaine d'agents grévistes réunis devant le centre de tri de Kawéni ont pris cette décision ce mercredi matin en assemblée générale. "La direction nous a reçus hier par rapport à nos doléances", précise Said Anli, le secrétaire départemental de la CGT May-Poste. "Toutes les primes que nous avons demandées, ce sont des choses qui sont négociées au niveau national."
"Nous avons demandé que le directeur prenne rendez-vous avec le national pour essayer de remonter ça, ce qu'il a acté", ajoute le syndicaliste qui "attend un retour à ce niveau-là." Les syndicats demandent une prime de 500 euros pour compenser la charge de travail supplémentaire que représente la distribution des plis électoraux. Ils demandent également une prime de 150 euros par mois contre la vie chère dans le département. "On ne lâchera pas sur ce point, car les autres postiers ultramarins l'ont depuis 2009. À chaque fois, on nous fait tourner en rond", affirme Said Anli.
Les syndicats dénoncent aussi des problèmes dans le versement des pensions de retraite. "On force les agents à partir à la retraite", sans que les dossiers pour toucher les pensions ne soient finalisés affirme Mounir Mogne, secrétaire départemental de Sud PTT. "Certains agents sont à la retraite depuis deux ans et n'ont rien touché." Il évoque également des départs non remplacés et "des locaux et des voitures qui ne sont plus aux normes." Les syndicats revendiquent 50% d'effectifs grévistes. Selon un communiqué de la direction, "24% de l'effectif sur un total de collaborateurs" ont suivi l'appel à la grève. "75% des tournées de distribution ont été normalement assurées et 11 bureaux de poste sur 14 ont ouvert." Si la direction n'a pas répondu à nos sollicitations, elle précise dans ce texte avoir "fait un certain nombre de propositions" et souhaiter "trouver une issue rapide à ce conflit en poursuivant le dialogue constructif et de qualité entamé avec ses partenaires sociaux."