Le bulbul à ventre rouge est une espèce exotique envahissante prioritaire. Elle constitue un risque majeur pour les productions fruitières, maraichères mais aussi pour la faune et la flore de Nouvelle-Calédonie. Pour la première fois, cet oiseau a été vu et abattu à la tribu de Oua-tom. Au total, sur la commune de La Foa, c'est déjà le dixième signalement. Quatre spécimens ont été abattus depuis 2016.
Un oiseau très agressif
"C'est un oiseau, malgré sa petite taille, qui est très agressif, qui impacte les autres oiseaux natifs de petite taille", explique Patrick Barrière, coordinateur du pôle menace à l’agence néo-calédonienne de la biodiversité. "Il est à la fois vorace et menace l'agriculture. En particulier les personnes qui produisent des fruits et des tomates, il est attiré par les fruits rouges et donc les tomates. Il a un impact négatif sur l'environnement car il consomme des espèces végétales envahissantes et favorise leur dissémination, comme le faux-poivrier".
Des actions de régulation sont menées sur le territoire chaque fin d'année : de Boulouparis à Tontouta et du Mont-Dore à Yaté. C'est un spécimen reconnaissable par sa huppe noire sur la tête et ses plumes de couleur rouge vif en dessous de la queue.
Le tout premier oiseau avait été relâché à Nouméa par un particulier, en 1982. "Assez régulièrement, on nous signale des spécimens, isolés parfois, il est probable qu'ils ne viennent pas d'eux-mêmes mais qu'ils soient échappés de cage", continue Patrick Barrière.
Des pièges pour les maraîchers
L’agence néo-calédonienne de la biodiversité planche sur la fabrication de pièges multicaptures, à destination notamment des maraîchers locaux. Elle travaille en collaboration avec les élèves du lycée agricole de Pouembout. L'objectif est de mettre à disposition des pièges dans le Grand Nouméa.
La détention en captivité de bulbul à ventre rouge est interdite. Toute observation doit être signalée au 75 30 69, ou via la page Facebook ANCB NC.