“Le territoire doit réajuster son modèle économique”, indique David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie

David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie.
Les différents acteurs économiques travaillent à la reconstruction, en Nouvelle-Calédonie. C’est le cas notamment, de la chambre de commerce et d’industrie. Ses membres jugent les annonces faites la semaine dernière par le premier Ministre Michel Barnier, positives. Et se tournent vers l'avenir.

Près de cinq mois après le début des émeutes, le président de la Chambre de commerce et d’industrie David Guyenne livre un constat empreint d’espoir, sur le futur chantier de la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie.

Il soutient que le monde économique est une partie de la solution et de fait, doit être associé aux discussions sur l’avenir du pays. “On ne peut pas reconstruire la Nouvelle-Calédonie à l’identique. Tout comme le chef d’entreprise réforme sa société et réajuste son modèle économique, le territoire doit se réformer et réajuster son modèle économique”, assure David Guyenne.

Rendez-vous en novembre

En novembre, une mission de concertation et de dialogue, conduite par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, son homologue du Sénat, se rendra sur le territoire. La CCI espère faire partie des acteurs qui seront consultés. Depuis le début des émeutes, le 13 mai, ses membres multiplient leurs missions de service auprès de leurs ressortissants en grande difficulté.

Ils ont en revanche perçu les gages d’investissements personnels, donnés par le premier Ministre dans le dossier Calédonien, comme une bouffée d’oxygène. “Ce que je trouve intéressant dans la démarche du Premier ministre, c’est qu’elle pose une séquence au mois de novembre qui va intégrer l’ensemble des forces vives, dont le monde économique, autour de la reconstruction. C’est un point capital", poursuit David Guyenne.

Qui se tourne déjà vers l'avenir. "Maintenant, c’est aux acteurs Calédoniens qu’ils soient politiques ou économiques, de construire ce projet et le présenter au mois de novembre. Et surtout, de décider de ce que l’on souhaite de la Nouvelle-Calédonie. Comment le territoire redevient attractif, pour des populations qui viennent contribuer à son économie ?”, interroge le président de la CCI.

50 millions de francs CFP pour les entreprises sinistrées

Redonner de l’attractivité au pays est bien l’enjeu majeur, selon les membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie. L’écho est le même, du côté des homologues de l’hexagone et des Outre-mer. Ils ont versé une contribution financière de l’ordre de 50 millions de francs CFP, pour aider les entreprises sinistrées, dans leurs démarches administratives.

Le reportage de Thérèse Waïa et Cédric Michaut : 

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