D'ordinaire, la période de septembre à octobre, synonyme de récolte, a de quoi donner le sourire à Olivier Le Marrec. Mais cette année, ce producteur de maïs de Pouembout se trouve contraint de revoir ses objectifs à la baisse.
Sur son terrain de seize hectares, la qualité n'est pas au rendez-vous. Les plantes n'ont pas bénéficié de suffisamment d'eau pour se développer correctement. Le mauvais cycle a débuté avec les émeutes et les blocages consécutifs. "Au mois de mai, on a manqué de gasoil pour arroser. Le maïs a donc subi un stress hydrique pendant trois semaines", explique l'agriculteur.
Conséquence directe : les épis sont un tiers plus petits que d'habitude. Le poids des grains, lui, a diminué de moitié.
Plusieurs facteurs de dégradation
Le manque de gasoil n'est pas le seul problème à déplorer cette année. La sécheresse puis une invasion de chenilles ont contribué à dégrader la récolte. Une conjoncture d'autant plus pesante que le prix de vente de la céréale a baissé de 7% cette année. La saison s'annonce difficile pour le quadragénaire.
"Après six mois d'attention, il est temps de mettre à l'abri le maïs et de payer les frais inhérents à cette campagne", se résout l'agriculteur, critique à l'égard du manque de soutien des pouvoirs publics.
"Le monde agricole n'est toujours pas considéré. Lorsqu'il y a du mauvais temps, on risque de tout perdre. Nos caisses d'assurance ne sont plus alimentées, on est vraiment dans un métier à risque où l'on se demande chaque année si l'on continuera la suivante", pointe-t-il.
De fait, la production à Pouembout risque de ne pas atteindre l'objectif des 3800 tonnes de maïs, fixé cet année par les agriculteurs de la commune. Les chiffres définitifs seront connus une fois l'étape de séchage de la production terminée.