Plus de deux semaines après une crue record, à Pouembout, les carcasses de bétail gisent encore au sol sur plusieurs kilomètres. Le 4 février dernier, Georgie Péraldi a perdu une grande partie de son cheptel, emporté par les eaux. En cause, un embâcle ( un amas de déchets qui bloque un cours d’eau) sur 70 mètres, au milieu de la rivière. La rivière est donc sortie de son lit, emportant les bêtes avec elle.
Conséquence, au delà de la perte du bétail : deux jours de blocage, pour les automobilistes sur la RT1. Une situation récurrente sur cette portion de route. Et une interdiction de baignade et de pêche.
Des travaux en urgence
Une réunion a été organisée par la mairie vendredi dernier. Et une demande de financement a été faite auprès du gouvernement. Une enveloppe de 3 millions de francs CFP, pour environ 30 jours de travail.
" Ça devrait suffire pour traiter cette zone d’embâcle. Il ne s’agira pas bien entendu de faire un travail de fond de rétablissement des berges, donc il y a un travail plus profond qui devra être mené par la suite, mais là, ça va répondre à l’urgence" indique Yann Peraldi, le maire de Pouembout.
Un problème de fond à régler
Un dossier suivi de près par l’Association des utilisateurs d’eau agricole de Pouembout. Ses membres demandent qu’un examen de l’état du cours d’eau soit réalisé.
" Il faut un état des lieux et voir partout où il y a des amas de caillasse. C’est important" souligne Frédéric Perdriat, président de l’association. "Et je pense qu’il faudrait à l’avenir redonner les autorisations d’exploiter la caillasse. À l’époque, il y avait une société qui exploitait la caillasse dans le cours d’eau et il n’y avait pas tous ces problèmes".
Les travaux de nettoyage vont être engagés dans les prochains jours.
Le reportage d’Alix Madec et Brice Bachon.