12 personnes interpellées dans une affaire de drogue, 10 ont été placées en détention

Opération anti-drogue à Sainte-Anne, dimanche 15 avril 2018.
Le procureur de la République a organisé une conférence de presse vendredi 20 avril concernant cette vaste opération de trafic de stupéfiant menée dimanche dernier (15 avril). Sur les douze personnes interpellées, dix dorment en prison ce soir.
Il s'agit d'un énorme coup filet. Le fruit d'investigations menées par la section de recherches de la gendarmerie en Martinique depuis janvier 2018.


L'opération conduite le dimanche 15 avril dernier par la police judiciaire avait mobilisé soixante gendarmes appartenant à la section de recherches de Fort-de-France, aux compagnies de gendarmerie de Fort-de-France, du Marin et de Trinité, à l’escadron de gendarmerie mobile de Saint Nazaire, à la brigade nautique, à la section aérienne de la gendarmerie et à l’antenne du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale en Martinique. 
Elle a permis l'interpellation de douze personnes.



Plusieurs mois d'enquête


"À la suite d'investigation poussée sous le contrôle d'un juge d'instruction et de la section de recherche à Fort-de-France, il est apparu que nous avions à faire à un trafic de produit stupéfiant comportant une partie importation depuis Sainte-Lucie, essentiellement d'herbe de cannabis. Et une autre partie ici de réception de marchandise puis d'écoulement", affirme Renaud Gaudeul, procureur de la République. 



Ainsi, l'opération menée en sept lieux différents. En mer, au large de Sainte-Anne et du Diamant, avec l'interception de deux yoles. Mais aussi sur terre, à Rivière-Pilote, Saint-Joseph et Trinité, où la personne qui était chargée ici de la réception de la marchandise, et les différentes personnes qui travaillaient à ses côtés pour son écoulement ont pu être appréhendées. 


"C'est intéressant parce qu'on a une vision plus large de ce trafic. On n'a pas seulement la vision martiniquaise avec l'écoulement, ni seulement la partie importation. On a les deux qui sont réunis dans un seul dossier. Et c'est ce qui est tout à fait marquant dans le cadre de ce dossier qui a donné lieu à pas moins de douze interpellations", rajoute le procureur. 



Pas de saisie de stupéfiant


Malheureusement, pas de preuve concrète puisque selon Renaud Gaudeul, les trafiquants se seraient débarrassés de la marchandise avant d'être secouru par le CROSS-AG suite aux mauvaises conditions météorologiques de ce jour-là. "C'est vrai qu'on aurait préféré pouvoir appréhender avec la marchandise, mais naturellement cela n'entrave nullement les investigations puisque dans ce dossier il y a eu tout ce travail d'enquête qui a permis en l'état actuel de ce dossier de réunir suffisamment d'éléments pour justifier la mise en examen de douze personnes", insiste-t-il. 


Sur ces douze personnes, 10 ont été placés en détention provisoire à l'issue de leur présentation devant le juge de libertés et des détentions, vendredi 20 avril.