Affaire de l'hôtel Batelière de Schœlcher : les porteurs de la SCOP font un point sur leur projet avant la décision de la cour d’appel

L’hôtel Batelière de la ville de Schoelcher en Martinique
Ce mercredi 15 janvier, les porteurs de la SCOP Batelière Nouvelle Génération ont fait le point sur leur projet de reprise de l'hôtel de Schœlcher en conférence de presse. Selon leurs représentants, ils sont parvenus à lever 5 millions d'euros grâce à divers groupes. Leur objectif est de relancer l'activité de la structure et de préserver les emplois. Le 21 janvier, la cour d’appel rendra son arrêt sur l'avenir de l'ancien fleuron de l'hôtellerie de la Martinique.

Ils se disent confiants. Ce mercredi (15 janvier), les porteurs du projet SCOP Batelière Nouvelle Génération (Société Coopérative et Participative) ont présenté le bilan de leur projet de reprise de l'hôtel Batelière de Schœlcher.

Dans quelques jours la cour d’appel devra se prononcer sur l'avenir de la structure. La justice devra confirmer ou annuler la vente de l’hôtel martiniquais du 18 octobre 2024 au Groupe Karukéra.

Le 21 janvier ne sera pas seulement une date historique, ce sera une date fondamentale pour la Martinique parce que si on ne parvient pas à prendre cet hôtel, au moins l’idée que tout le monde a un potentiel de développement aura germé dans toutes les têtes. (...) Au début de l’audience, on nous a dit que la SCOP n’avait pas d'argent, pas de professionnels. Mais, on leur a démontré qu’on pouvait le faire. On a ramené l’argent et il y aura des embauches.

Mickaël Randol, secrétaire général de la CDMT

5 000 000 millions d’euros de fonds levés

Selon Thomas Adèle-Amélie, le créateur de la SCOP Batelière Nouvelle Génération, le projet permettra de reprendre les salariés, de poursuivre l’activité et "répondre à l’effacement de la dette présente", puisqu'ils seraient parvenus à lever 5 000 000 millions d’euros de fonds grâce à plusieurs groupes.

En plus de ce que nous avions déjà présenté en amont, pour valider tout ce que nous avions déjà réalisé comme travail, à savoir, l’arrivée du Groupe SETIM, plus l’arrivée du Groupe TGG-Reinvest, présentés dès le départ. Aujourd’hui, nous avons un 3e financeur, c'est-à-dire, l’arrivée du groupe guyanais. C’est un fonds d’investissement soutenu par les Émirats Arabe Unis qui nous permet d’avoir 1 million de plus, des 2 500 000 que nous avions déjà présenté en amont, qui nous permet de valider toute l’assise financière que nous avions déjà.

Thomas Adèle-Amélie, le créateur de la SCOP Batelière Nouvelle Génération

Le projet de la société coopérative vise à rénover entièrement l’infrastructure de l’hôtel et à étendre l’offre d’hébergement avec 30 appartements de haut standing, 5 villas de luxe, 160 chambres 4 étoiles ainsi que 30 appartements-hôtels.

Nous avons présenté au tribunal différentes garanties financières. Au total, nous avons levé près de 5 millions d’euros pour accompagner la SCOP dans son développement. Au-delà de l’aspect financier, on a vraiment conçu un projet qui est totalement fléché avec une réouverture dans 30 mois. Ce qu’il faut retenir sur le plan financier, c'est que nous sommes à l’équilibre à l’ouverture de l’hôtel. Le prévisionnelle a été validé par un expert-comptable qui est aussi juge consulaire. Historiquement, c’est la première fois que l'hôtel Batelière, qui a près de 60 ans, sera à l'équilibre à l’ouverture. Le projet était axé sur la reprise des salariés. Il nous en reste 36, puisqu’il y en avait 55 au départ et 19 ont signé plan de licenciement. Ça ne veut pas dire qu’il ne vont pas revenir dans l'hôtel. Nous avons un programme vraiment à la carte. L’objectif est de travailler en coordination avec la DEETS, France Travail, et l’IFPPR pour concevoir ce qu’on appelle déjà le projet Batelière qui va refléter les compétences, faire monter en compétence certain. On a un projet économique et social et ce ne sont pas que des mots.

Frédéric Sivatte, ingénieur en Intelligence économique, accompagnateur de la SCOP sur la structuration du projet sur le plan économique et social

La décision de la cour d’appel sera rendue le 21 janvier. Le groupe Monplaisir, actuel propriétaire et les sociétés Karukéra et la SARL Casbat-Groupe Cogit, sont également candidats à la reprise de l'hôtel.

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