C’est toujours l’attente pour les désormais 53 employés de La Batelière puisque deux de leurs collègues ont pris leur retraite en décembre dernier. Comme prévu, ce lundi 6 janvier 2025, la cour d’appel de Martinique s’est une nouvelle fois penchée sur l’avenir de l’hôtel de Schoelcher, après avoir décortiqué les 4 propositions de reprise encore en présence.
On croyait la page tournée le 18 octobre 2024, lorsque le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a décidé d’attribuer le site à la Société hôtelière guadeloupéenne Karukéra pour 5 millions d’euros. Cette décision est survenue après la liquidation judiciaire de la SA Caraïbes investissements du Groupe Monplaisir. Mais n’ayant pas été retenus par le nouveau propriétaire, les salariés ont formulé un recours auprès de la cour d’appel, appuyé par les Monplaisir.
Effet suspensif de l’appel
Par conséquent, la décision prononcée en première instance par le tribunal de commerce a été suspendue, le personnel ayant considéré que tout s’est fait "dans la précipitation" et que leur outil de travail a été "bradé", d’où cette nouvelle audience.
L’arrêt de la cour d’appel est donc attendu pour le 21 janvier prochain, mais les employés qui occupent le site depuis sa fermeture en octobre, caressent toujours l’espoir aussi "mince" soit-il, qu’un "plan de continuation" sera accordé par la juridiction.
Selon François Rosamond, le secrétaire du CSE (Comité Social et Economique), cette alternative pourrait permettre d’ouvrir la porte à de nouvelles offres de reprise du complexe hôtelier par le tribunal de commerce.
Les 4 repreneurs potentiels de l’an dernier se maintiennent encore. Personnellement, j’aurais souhaité qu’un plan de continuation avec une période d’observation nous soit accordé et que le tribunal de commerce reprenne le dossier pour un nouvel appel d’offres. Pour l’instant, c’est le Groupe Monplaisir et le projet de SCOOP [Société Coopérative et Participative] qui proposent toujours de reprendre les salariés. Mais nous avons encore des doutes et même au tribunal. Tout cela paraît flou en attendant l’arrêt du 21 janvier prochain.
François Rosamond
L’angoisse des salariés licenciés
Le secrétaire du CSE précise que depuis la suspension, "les salaires ont été versés jusqu’à fin décembre 2024 par la SA Caraïbes investissements du Groupe Monplaisir". Mais l’angoisse reste palpable chez ce personnel en lutte, qui redoute une liquidation définitive, après 3 redressements judiciaires.
À LIRE AUSSI :