Dans son communiqué de presse du 25 octobre 2021, la Fédération Hospitalière de Martinique sort de sa réserve dans le contexte de crise sanitaire "amplifiée par l’expression multiforme de deux logiques contraires qui menacent, à la fois la santé de la population du territoire" et "le fonctionnement de l’hôpital public" selon la FHM.
Depuis plusieurs semaines, le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique est fortement perturbé par des secousses liées au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale chez les soignants.
Les récents évènements de violence au CHU de Martinique ont conduit à la déprogrammation de nombreux soins et à des pertes de chances pour les patients concernés.
Cette situation est inacceptable et doit être dénoncée, car elle porte une atteinte grave à la qualité et à la sécurité des soins.
Dans ce contexte difficile et inédit, la Fédération Hospitalière de Martinique appelle solennellement à la cohésion et à la responsabilité de tous les acteurs de l’hôpital et de la santé.
"L’hôpital public doit redevenir un lieu préservé"
Cette prise de position de la Fédération Hospitalière de Martinique est intervenue à la veille de l’annonce de l’envoi en Martinique d’une "médiation" par le ministre de la santé, lors d’une audition au Sénat. Objectif : "recréer les conditions d'un dialogue serein avec l'ensemble des parties prenantes". Olivier Véran a toutefois souligné que "la loi de la République doit s’appliquer sur tout le territoire de la République (...), mais qu'elle applique le bon jugement".
La Fédération ajoute dans son communiqué, que "l’hôpital public doit redevenir un lieu préservé et dédié à sa mission d’accueillir, de protéger, de soigner les patients et les usagers. Il doit cesser d’être le théâtre d’exactions, d’où qu’elles viennent".
La FHM regroupe les hôpitaux et établissements publics sanitaires et médico-sociaux de Martinique. Elle s’inscrit dans la défense des intérêts de ces structures.