Aucun responsable politique martiniquais ne s’étonne de la redistribution des cartes dans le secteur des grandes surfaces alimentaires. Pourtant, le rachat d’un hypermarché du Groupe Ho Hio Hen par le Groupe Bernard Hayot n’est pas un bon signe quant à la cherté de la vie.
La fin de la vie chère : mythe ou réalité ? Il aura fallu la réaction outragée du sénateur socialiste de Guadeloupe Victorin Lurel pour que revienne sur le tapis le sujet délicat de la concurrence dans le secteur de la grande distribution alimentaire. Dans un communiqué du 6 septembre 2018, l’ancien ministre des Outre-mer fustige le Groupe Bernard Hayot (GBH).
Il estime que cette entreprise se trouve en position dominante sur le segment des supermarchés et hypermarchés, tant en Martinique qu’en Guadeloupe. Il reproche à ce groupe d’approvisionner ses propres magasins, mais aussi ceux de ses concurrents. GBH est ainsi en position de force pour l’importation et la vente au consommateur final.
Le sénateur socialiste à l’origine d’une loi de 2013 visant à casser la logique de concentration du marché entre les mains de quelques opérateurs, est bien placé. Pourtant, GBH minimise ces accusations. Il prétend ne posséder que 28% des parts de marché de la grande distribution, devant le Groupe Parfait, avec 21%.
Nous sommes loin du monopole, stricto sensu. Sauf que l’entreprise étant en même temps importateur et revendeur de marchandises est présent aux deux extrémités de la chaîne d’approvisionnement des grandes surfaces. De quoi contrôler une bonne partie du marché et donc, agir sur les prix à la consommation.
GBH s’étant engagé à revendre à prix raisonnable à ses concurrents les produits qu’il achète, il reste à savoir si la spirale inflationniste sera jugulée ou pas. Qui osera le pari ?
Il estime que cette entreprise se trouve en position dominante sur le segment des supermarchés et hypermarchés, tant en Martinique qu’en Guadeloupe. Il reproche à ce groupe d’approvisionner ses propres magasins, mais aussi ceux de ses concurrents. GBH est ainsi en position de force pour l’importation et la vente au consommateur final.
Le sénateur socialiste à l’origine d’une loi de 2013 visant à casser la logique de concentration du marché entre les mains de quelques opérateurs, est bien placé. Pourtant, GBH minimise ces accusations. Il prétend ne posséder que 28% des parts de marché de la grande distribution, devant le Groupe Parfait, avec 21%.
Nous sommes loin du monopole, stricto sensu. Sauf que l’entreprise étant en même temps importateur et revendeur de marchandises est présent aux deux extrémités de la chaîne d’approvisionnement des grandes surfaces. De quoi contrôler une bonne partie du marché et donc, agir sur les prix à la consommation.
GBH s’étant engagé à revendre à prix raisonnable à ses concurrents les produits qu’il achète, il reste à savoir si la spirale inflationniste sera jugulée ou pas. Qui osera le pari ?