Une forte augmentation de l’incidence est confirmée pour la 5e semaine consécutive avec des indicateurs et une pression hospitalière toujours en hausse selon l'Agence Régionale de Santé (ARS) et Santé Publique France.
33 décès et 3 880 nouveaux cas de coronavirus enregistrés pour 22 148 tests effectués entre le 26 juillet et le 1er août 2021.
147 décès depuis le début de l'épidémie :
►129 en provenance de Martinique
♦10 en provenance de Guadeloupe
♦1 en provenance de Saint-Martin
♦6 en provenance de Guyane
♦ 1 en provenance de l’étranger (source CHUM)
Le taux de positivité et le taux d’incidence sont supérieurs à leur seuil d’alerte respectifs, pour un recours au dépistage en augmentation.
Taux d'incidence : 1 082 (nombre de cas sur 7 jours pour 100 000 habitants)
Taux de positivité : 17, 50 (proportion de tests positifs sur l'ensemble des analyses).
216 patients sont hospitalisés dont 35 en réanimation.
11 foyers de contamination sont en cours d'investigation.
►Les personnes âgées de 15 à 44 ans sont particulièrement touchées et 95 % des contaminations sont de nature autochtone, constate l'ARS.
"Le variant Alpha reste majoritaire mais la mise en évidence d’un début de circulation autochtone du variant Delta, laisse craindre une plus large diffusion communautaire", indiquent les responsables de la santé en Martinique.
Appel à l'aide et mesures supplémentaires du gouvernement
Malgré le déploiement de tentes d'accueil près des urgences du plateau technique de l'hôpital Pierre Zobda Quitman et le concours des militaires, l’Agence Régionale de Santé et le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique lancent un appel à tous les professionnels de santé : médecins, infirmiers, professionnels de santé, "pour renforcer les équipes hospitalières et participer à des missions de renfort".
Face à la gravité de la situation, le Premier ministre a décidé le déploiement de 10 lits supplémentaires par le SSA (Service de santé des Armées) à compter de la mi-août, pour atteindre un total de 20 lits de réanimation supplémentaires aux Antilles.
Une infirmière raconte "une journée traumatisante"...
Une professionnelle de santé garde l'anonymat mais décide de raconter sa journée de travail, il y a 24 heures entre les communes du Marin et de Sainte-Anne dans un contexte où l'hôpital ne semble plus en capacité d'accepter de nouveaux malades...
Là j'ai des patients du Marin qui sont chez eux et qui sont en train de mourir parce que nous ne pouvons plus les soigner. On ne peut plus les prendre nulle part. Nous sommes arrivés à un point où nous n'avons plus d'oxygène.
Il faut une prise de conscience car j'ai vu la situation dégénérer en 2 jours. J'ai fait une dizaine de tests et seulement 2 personnes étaient négatives...toutes les autres sont positives et ne pratiquent aucun gestes barrières. Je n'imagine même pas le nombre d'autres personnes contaminées.
Je voudrais vraiment que ce confinement soit pris au sérieux. Il faut rester chez soi. Je sais que c'est dur mais il ne faut plus rentrer en contact avec son voisin, sa famille. Profiter de la gratuité des auto-tests pour en faire le plus souvent possible...La situation est critique...elle est en train de nous échapper...
Une infirmière libérale