Crash du 16 août 2005 : "c'est une plaie qui ne guérit pas du tout"

Les familles se recueillent devant la stèle du crash du 16 aout 2005 à Saint Joseph
Il y a 18 ans, 152 familles martiniquaises perdaient un proche dans le crash du vol 708 de la West Caribbean Airways. Un traumatisme pour la Martinique entière. Depuis, chaque 16 août, un hommage est rendu aux victimes dans les communes où elles résidaient. 18 ans après, l'émotion est encore vive pour les familles des 152 victimes.

C'est un véritable chemin de croix qu'effectuent chaque année les familles des Martiniquais morts dans le crash de Maracaibo le 16 août 2005.

"Chaque année c'est terrible"...

Un chemin de croix en 3 étapes, dans 3 communes : Rivière-Pilote, Saint-Joseph et Fort-de-France.

Dans chacune de ces communes, une mère, un frère, un cousin, un ami, fait partie des victimes. Dans chacune de ces communes une stèle rappelle qu'il y a 18 ans la mort frappait ces familles.

À Riviere-Pilote où 16 natifs de la commune ont perdu la vie, l'émotion est encore forte parmi les familles et leurs proches. C'est le cas d’Arlette Louis-Joseph, qui chaque année se rend le cœur serré près de la stèle sur laquelle sont gravés les noms de sa sœur et de son beau-frère.

C'est une plaie qui ne guérit pas du tout, c'est pareil pour tout le monde, chaque année c'est terrible.

Arlette Louis-Joseph

Interrogée par Dominique Legros et Patrick Jean Guitteaud

Une gerbe en forme d'avion constituée de 152 roses et nénuphars

La vérité avant tout

Dans toutes les communes concernées, l'émotion est encore forte parmi les familles. Rassemblées par l’Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne (AVCA), certaines n'ont toujours pas fait leur deuil mais toutes éprouvent le besoin de connaître la vérité sur les circonstances qui ont provoqué la mort de leurs proches. Depuis 18 ans, les procédures judiciaires se succèdent sans que les réponses des tribunaux leur apportent la paix.

On a la foi, on ne désespère pas car on sait qu'il est important que l'on ait la vérité, il est important que l'on sache ce qui s'est passé, au-delà des indemnisations.

Marie Rose Taupin Pélican, présidente de l’AVCA

Interrogée par Dominique Legros et Patrick Jean Guitteaud

Un autre combat mobilise maintenant les familles et l'association, il est judiciaire, c'est désormais à la cour de cassation de statuer, "qu'elle casse le jugement inique de la cour d'appel de Fort-de-France" espère la présidente de l'Avca.