Crash du 16 août 2005 : les familles des 152 morts martiniquais saisissent la Cour de cassation

Les proches des victimes du crash aérien du 16 août 2005, toujours en quête de vérité en avril 2023.
L’Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne du 16 août 2005, est plus que jamais déterminée à "aller jusqu’au bout" affirme sa présidente. C’est le non-lieu prononcé en première instance et confirmé par la Cour d’appel de Fort-de-France le 25 avril 2023, qui ravive la colère de l’AVCA. Ses avocats envisagent même d’ores et déjà de porter l’affaire devant la Cour de Justice de l'Union Européenne.

C’est un nouveau coup de massue qu’ont vécu mardi 25 avril 2023, les familles des 152 victimes du crash aérien du 16 août 2005, toujours en quête de vérité quant aux circonstances exactes à l’origine de la catastrophe.

La Cour d’appel a en effet confirmé le non-lieu prononcé en première instance dans ce lourd dossier, une décision qui ne passe pas pour la présidente de l’AVCA. Rose-Marie Taupin Pélican n’accepte pas que les pilotes décédés soient désignés coupables de la tragédie.

"Il y a une volonté de cacher la vérité"

152 martiniquais sont morts, juste parce que les pilotes auraient décidé d'être de très mauvais ce soir-là, parce qu'on nous explique justement qu'ils n'ont pas été à la hauteur… juste ce soir-là comme par hasard !? Il y a une volonté de cacher la vérité, il y a une volonté de depuis le départ, d'expédier ce dossier (…). Donc, nous irons jusqu'au bout. On ira en cassation, puis on ira si nécessaire devant la Cour européenne. Rose-Marie

Taupin Pélican

(au micro de Bianca Caréto)

"Décision scandaleuse" pour l’avocat Alex Ursulet

Pour aller à la Cour européenne, il faut nécessairement passer par la Cour de cassation, c'est-à-dire il faut que toutes les voies de recours aient été épuisées. Là, nous sommes devant la Cour d'appel qui rend cette décision absolument scandaleuse. Maintenant, le principe c'est d’aller en cassation avec un avocat qui dira "circulez, il n’y a rien à voir" et à ce moment-là, nous serons en droit d'aller devant la Cour européenne.

Alex Ursulet

(au micro de Bianca Caréto)

Dans une publication postée sur sa page Facebook au lendemain de la décision de la Cour d’appel, Rose-Marie Pélican qui ne décolère pas, ajoute : "On ne me fera pas admettre que c'est la faute à "pas de chance". Les responsables, les coupables existent, le premier d'entre eux étant l'Etat français lui-même via la DGAC [Direction Générale de l’Aviation Civile]. Seulement, pour des raisons inavouables et inavouées, la justice française se fait sourde, aveugle et muette".