France-Antilles : un plan social pour les 235 salariés

Les salariés de l'imprimerie de France-Antilles Martinique.
Suite à la liquidation du groupe France-Antilles prononcée par le tribunal de commerce le 30 janvier 2020, les 235 salariés du groupe sur les trois territoires, feront l'objet d'un plan social qui sera mis en place dès cette semaine. 
Les lecteurs se pressent toujours autant aux portes du siège de France-Antilles Martinique situé place François Mitterrand à Fort-de-France. Les 40 mille exemplaires imprimés en Martinique vendredi soir (31 janvier 2020) s'envolent comme de petits pains tant l'intérêt est manifeste pour ce dernier numéro. Aux caisses, les salariés s'improvisent commerçants. "Nous vendons tous les stocks, des "grands témoins", des premières éditions de 1964, des suppléments spéciaux. Toutes les recettes permettront d'amender le plan social, pour l'améliorer un peu", explique Rodolphe Lamy, représentant des salariés. 
 

"Pour repartir plus dignement"


En effet, comme l'ont annoncé les salariés lors d'une conférence de presse avant la décision du tribunal de commerce de Fort-de-France, certains salariés, surtout les plus anciens, partiront avec le minimum légal. 

Selon le personnel, les salaires du mois de janvier ont été versés. Pour la suite, c'est le mandataire judiciaire qui prend la main à compter du jeudi 6 février 2020, date de clôture de l'activité des sociétés du groupe.
 

Un calendrier sera fixé


France-Antilles est un organisme de presse qui compte 58 journalistes sur les trois départements, dont une vingtaine en Martinique. Mais également des personnels administratifs, comptable, d'imprimerie ou de diffusion. Ainsi, suite à la liquidation judiciaire du journal prononcée le 30 janvier 2020, ce sont 235 salariés des trois départements (112 en Martinique, 99 en Guadeloupe et 24 en Guyane) qui se retrouvent sans emploi du jour au lendemain. 

Comme le prévoit la loi, le liquidateur dispose de 21 jours pour mettre en place le plan social et effectuer les licenciements pour France-Antilles Martinique et Guadeloupe, soit plus de 50 salariés concernés. Pour les autres sociétés, le délai est de 15 jours.

L'Assurance de Garantie des Salaires (AGS) sera sollicitée pour la prise en charge des indemnités de rupture (congés payés, préavis et indemnité de licenciement) et les salariés accompagnés. Ainsi, dès la fin de cette semaine, une réunion pour présenter le Contrat de Sécurisation Professionnel (CSP) doit se tenir à Pôle Emploi. "Ma priorité sera le social. Voir si on peut reclasser certaines personnes et l'indemnisation des salariés via l'AGS", explique Yohann Yang-Ting, mandataire judiciaire. 
 

La liquidation de France-Antilles entraîne des dommages collatéraux


Cette catastrophe sociale qui touche le groupe de presse, entraîne des dommages collatéraux pour plusieurs autres entreprises qui travaillaient exclusivement avec France-Antilles. C'est le cas de celle en charge de l'acheminement du journal entre l'imprimerie et ses points de vente, qui n'a désormais plus de clients...