La grève illimitée qui avait été annoncée par les syndicats de la Caisse Générale de Sécurité Sociale a bien débuté lundi 25 octobre 2021. Plusieurs sites de l’institution restent inaccessibles (notamment au Lamentin, à Trinité et à Fort-de-France).
Depuis le début de la semaine, aucune rencontre n’a eu lieu entre les représentants du personnel (salariés et cadres) et le Directeur Général dont le management est montré du doigt, après plusieurs "dérapages" selon l’intersyndicale.
Les 6 organisations (La CFTC, le SNFO-COS, la CGTM-FSM, la CFDT-CGSSM, FO et la CGTM-CGSSM) estiment que leur dirigeant n’a pas la volonté de discuter.
Cette institution nous appartient à tous et son image est fortement dépréciée en ce moment du fait de l’incompétence de ceux qui sont sensés la diriger.
Le manque de considération du DG à l'encontre des salariés est marquée lorsqu’il demande aux personnes mobilisées présentes à Place d’Armes "qui est le chef du camping ?" (…).
Au-delà, de l’arrogance déguisée en trait d'humour, cela démontre une absence d’intérêt pour une quelconque volonté de négociation.
Parmi les revendications de leur plateforme, en dehors du départ souhaité du DG et de son adjoint, les syndicats réclament aussi "des moyens supplémentaires, l’arrêt des suppressions de postes pour un service public de qualité" ou encore "des organisations adaptées au contexte local". Ces doléances sont récurrentes tant chez les usagers qu’au niveau des agents, en particulier au service retraite.
Ces derniers, dans une lettre ouverte adressée à la population via les médias, profitent de la grève pour s'exprimer sur leurs conditions de travail au quotidien.
Sachez chère population que nous agents, nous nous battons au quotidien pour vous offrir un service de qualité. Nous donnons le meilleur de nous-même pour assurer la continuité de vous prestations avec le peu de moyens humains dont nous disposons (…).
Nous ne sommes pas responsables des décisions prises par la direction (…).
Nous sommes en constante diminution d’effectif avec une charge de travail qui ne cesse d’augmenter (…).
Les conditions de travail sont déplorables et se dégradent un peu plus chaque jour.
Nous ne parlons même pas de la pression, le stress et tous les effets néfastes que cela génère la santé des agents.
Dans un contexte social déjà tendu, cette grève des employés de la CGSS risque d’amplifier encore le mécontentement des assurés, déjà très critiques vis-à-vis de ce service public lequel a visiblement du mal à faire sa mue. C’est précisément ce qu’espèrent les partenaires sociaux mobilisés.