Elle est arrivée à Fort-de-France au milieu d'une ferveur populaire comme il se doit. La flamme Olympique a débarqué en Martinique depuis le Maxi Banque Populaire XI, l'un des bateaux les plus rapides du monde.
Portée par la championne olympique Coralie Balmy, elle a mis le feu au chaudron placé sur le bord de mer de la ville de Fort-de-France.
Ce fut un spectacle unique et rare, tant pour les athlètes que pour les spectateurs venus en masse. La ville de Fort-de-France fait partie des rares villes françaises où la flamme a allumé deux fois le chaudron olympique.
Une première fois à son arrivée et une seconde à son départ. En raison de cette particularité, le passage de la flamme olympique représente un investissement important pour la ville foyalaise.
Fort-de-France : un investissement significatif
La municipalité de Fort-de-France a déboursé 61 422 euros pour couvrir les coûts liés à l'événement. Ces dépenses comprennent la sécurité, la logistique, ainsi que les mesures de promotion et d'animation culturelle. En outre, 20 000 euros ont été alloués aux associations foyalaises pour leur participation active à cet événement exceptionnel.
Schœlcher : une préparation de longue haleine
Pour la ville de Schœlcher, où le passage de la flamme est plus court, la préparation a commencé il y a un an. Déclarée ville Olympique par la municipalité, Schœlcher est également labellisée "Ville Active et Sportive".
Les activités sportives et culturelles se poursuivront même après le passage de la flamme. Une cinquantaine de personnes ont été mobilisées pendant trois jours, et l'effectif a doublé pour l'occasion.
La municipalité estime les dépenses à environ dix mille euros, couvrant la logistique spécifique et les aides aux associations impliquées.
CTM : un investissement majeur
La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a investi environ 400 000 euros pour cet événement.
Ce montant, annoncé par Serge Letchimy lors de la réception en l'honneur des athlètes martiniquais ayant eu une carrière brillante, comprend les 180 000 euros versés au Comité des Jeux Olympiques (COJO).
Ce "ticket d'entrée" permet à la Martinique de faire partie des territoires où la flamme olympique passe, assurant une logistique adéquate, une large couverture médiatique et une sécurité renforcée autour de la flamme. Ce dispositif est homologué et identique à celui déployé dans toutes les régions de France.
Soutien aux municipalités et associations
En plus de ces frais, des aides financières ont également été accordées aux municipalités et aux associations locales. Cette contribution vise à soutenir les efforts de préparation et d'organisation au niveau local, permettant ainsi une participation active et une mobilisation communautaire.
La Martinique a été la dernière étape du "relais des océans", clôturant ainsi la traversée de la torche olympique à travers cinq territoires d'Outre-mer après la Guyane, La Réunion, la Polynésie française et la Guadeloupe.
Une opportunité unique de promotion
Malgré les coûts associés à cet événement, les municipalités et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) considèrent cette occasion comme une opportunité unique de promouvoir la culture, le patrimoine et le dynamisme du territoire.
La visibilité internationale et l'engagement communautaire générés par le passage de la flamme olympique sont vus comme des aspects positifs qui justifient pleinement cet investissement.
Critiques et justifications
Cependant, quelques voix discordantes se sont élevées pour critiquer les dépenses engagées pour accueillir la flamme olympique.
Certains estiment que ces fonds auraient pu être mieux utilisés pour financer des actions touchant directement le quotidien des Martiniquais.
Malgré ces critiques, les communes hôtes de l'événement, rétorquent que la portée et les bénéfices à long terme de la visibilité internationale obtenue, surpassent les préoccupations immédiates, affirmant que cet investissement est stratégique pour le développement et la promotion du territoire. Elles n'ont pas précisé si cette dépense se faisait aux dépens d'autres manifestations.