Sur le court terme, un jardin, puis une statue sur le long terme, en hommage à l'héroïne de la lutte contre l'esclavage Solitude devrait voir dans le 17e arrondissement de Paris. Il s'agit de la toute première statue de femme noire qui sera érigée dans la capitale.
"Jardin SOLITUDE (1772-1802, connue sous le nom de Mulâtresse SOLITUDE) Fanm' Doubout' Héroïne de la résistance des anciens esclaves de Guadeloupe contre le rétablissement de l'esclavage", voilà l'inscription de la plaque qui sera posée dans le jardin du 17e arrondissement de Paris ce samedi 26 septembre 2020.
Une décision validée par la commission de dénomination des voies de la ville depuis le 15 avril 2019.
La première étape d'un processus "d'hommage public à cette héroïne de l’histoire" précise Anne Hidalgo, maire de la capitale. En effet, une statue devrait également être érigée dans ce même jardin, par la suite.
Ce sera la toute première statue de femme noire à Paris. Durant cette période où de nombreuses statues de personnages sombres de l'esclavage sont remises en question dans les îles, en France et à travers le monde, ce choix est très symbolique.
Elle est née à la suite du viol de sa mère, femme esclave, par un marin blanc sur le bateau négrier qui la conduisait en Guadeloupe. Prénommée "Rosalie", la jeune femme dite mulâtresse est esclave et travaille comme employé de maison jusqu'à l'abolition en 1794.
Elle change de nom et devient "Solitude" quand elle s'engage aux côtés des rebelles de la résistance. Elle prend part à la lutte contre le rétablissement de l'esclavage par Napoléon en 1802, alors même qu'elle est enceinte. Capturée, elle est pendue le lendemain de son accouchement. Des monuments, des rues, des lieux lui rendent hommage autant en Guadeloupe, où elle est née qu'en France Hexagonale. Ainsi, sur le boulevard des Héros aux Abymes en Guadeloupe est érigée depuis 1999, une statue de Solitude, réalisée par le sculpteur guadeloupéen Jacky Poulier. Le 10 mai 2007, une statue en son honneur du sculpteur Nicolas Alquin a été inaugurée avenue Henri-Barbusse à Bagneux (Hauts-de-Seine en Île-de-France). Par ailleurs, depuis le 24 octobre 2014, le ministère des Outre-mer compte une salle au nom de l'héroïne.
Une décision validée par la commission de dénomination des voies de la ville depuis le 15 avril 2019.
La première étape d'un processus "d'hommage public à cette héroïne de l’histoire" précise Anne Hidalgo, maire de la capitale. En effet, une statue devrait également être érigée dans ce même jardin, par la suite.
Ce sera la toute première statue de femme noire à Paris. Durant cette période où de nombreuses statues de personnages sombres de l'esclavage sont remises en question dans les îles, en France et à travers le monde, ce choix est très symbolique.
Solitude, le symbole de la résistance
Elle est née à la suite du viol de sa mère, femme esclave, par un marin blanc sur le bateau négrier qui la conduisait en Guadeloupe. Prénommée "Rosalie", la jeune femme dite mulâtresse est esclave et travaille comme employé de maison jusqu'à l'abolition en 1794.
Elle change de nom et devient "Solitude" quand elle s'engage aux côtés des rebelles de la résistance. Elle prend part à la lutte contre le rétablissement de l'esclavage par Napoléon en 1802, alors même qu'elle est enceinte. Capturée, elle est pendue le lendemain de son accouchement. Des monuments, des rues, des lieux lui rendent hommage autant en Guadeloupe, où elle est née qu'en France Hexagonale. Ainsi, sur le boulevard des Héros aux Abymes en Guadeloupe est érigée depuis 1999, une statue de Solitude, réalisée par le sculpteur guadeloupéen Jacky Poulier. Le 10 mai 2007, une statue en son honneur du sculpteur Nicolas Alquin a été inaugurée avenue Henri-Barbusse à Bagneux (Hauts-de-Seine en Île-de-France). Par ailleurs, depuis le 24 octobre 2014, le ministère des Outre-mer compte une salle au nom de l'héroïne.