Mardi 23 juin, la statue de Colbert située devant l’Assemblée Nationale, à Paris, a été taguée. Sur le socle de la statue, on peut lire les mots “négrophobie d'Etat” inscrits en lettres rouges. L'auteur des faits a été interpellé.
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Une tache de peinture écarlate recouvre le torse et les jambes de la statue de Colbert, devant l’Assemblée Nationale à Paris. Sur son socle, les mots “négrophobie d'Etat” ont été tagués.
Sur Facebook, le collectif "anti-négrophobie" a publié une vidéo dans laquelle on peut voir plusieurs personnes se rendre devant la statue. Les images sont confuses mais on distingue une personne qui tague la statue et se fait interpeller par les policiers présents devant l'Assemblée nationale. “C’est interdit”, lance un policier. “Non ce qui est interdit, c’est le racisme”, réplique alors l’auteur de la vidéo qui dit ensuite : "on le fait à visage découvert parce que le procès qui suivra sera notre tribune". La police a interpellé ce mardi soir le porte-parole de l’association "Brigade Anti-Négrophobie", a constaté une journaliste du service politique de France Télévisions. L'association revendique le fait d'avoir tagué sur la statue de Colbert devant l'Assemblée nationale : "Négrophobie d'Etat". Le porte-parole a été pris en flagrant délit vers 20h30, indique la même source.
La BAN, Brigade anti-négrophobie, est un collectif qui milite contre "le racisme d'Etat en général et la Négrophobie en particulier", peut-on lire sur leur compte twitter.
En avril 2015, il s'était déjà exprimé au sujet de la statue de Colbert. "La statue de Colbert trônant devant l'Assemblée Nationale Française prouve que nous ne sommes pas et n'avons jamais été des citoyens "français" à part entière", avait confié un responsable du collectif à Nofi, un média dédié à l'actualité Afro-Caribéenne.
Controverse
Après la statue de Faidherbe à Lille dimanche 23 juin, c’est la statue de celui qui fut ministre de Louis XIV qui est ainsi visée. Depuis quelques jours, le débat sur la présence de cette statue a refait surface. Une remise en cause qui s'inscrit dans le mouvement de déboulonnage des statues de personnalités historiques controversées de l'histoire du colonialisme et de l'esclavage qui secoue l'Europe et les Etats-Unis.Auteur du Code noir
Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) est l'auteur du code noir, recueil de textes juridiques régissant l'esclavage dans les colonies françaises, et la présence d'un monument à son effigie devant l'Assemblée Nationale est un débat récurrent.Sur Facebook, le collectif "anti-négrophobie" a publié une vidéo dans laquelle on peut voir plusieurs personnes se rendre devant la statue. Les images sont confuses mais on distingue une personne qui tague la statue et se fait interpeller par les policiers présents devant l'Assemblée nationale. “C’est interdit”, lance un policier. “Non ce qui est interdit, c’est le racisme”, réplique alors l’auteur de la vidéo qui dit ensuite : "on le fait à visage découvert parce que le procès qui suivra sera notre tribune". La police a interpellé ce mardi soir le porte-parole de l’association "Brigade Anti-Négrophobie", a constaté une journaliste du service politique de France Télévisions. L'association revendique le fait d'avoir tagué sur la statue de Colbert devant l'Assemblée nationale : "Négrophobie d'Etat". Le porte-parole a été pris en flagrant délit vers 20h30, indique la même source.
La BAN, Brigade anti-négrophobie, est un collectif qui milite contre "le racisme d'Etat en général et la Négrophobie en particulier", peut-on lire sur leur compte twitter.
En avril 2015, il s'était déjà exprimé au sujet de la statue de Colbert. "La statue de Colbert trônant devant l'Assemblée Nationale Française prouve que nous ne sommes pas et n'avons jamais été des citoyens "français" à part entière", avait confié un responsable du collectif à Nofi, un média dédié à l'actualité Afro-Caribéenne.