"Quatre ministres en 18 mois, ce n’est pas un bon signal pour les habitants ultramarins." Ces propos ont été prononcés le ministre de l’Outre-mer qui vient de céder la place, Philippe Vigier, interviewé par France 3.
Il faut accepter. Ce n'est pas un contrat à durée indéterminé, c'est une mission que l'on vous confit. Naturellement pour les habitants des territoires ultramarins, je pense que ce n'est pas un bon signal que d'avoir eu quatre ministres en 18 mois.
Philippe Vigier, ancien ministre des Outre-merinterrogé par France 3
Une succession de ministres
Marie Guévenoux a pris ses fonctions le vendredi 9 février. Elle succède à Philippe Vigier (Du 20/07/2023 au 08/01/2024) qui succédait à Jean-François Carenco (Du 04/07/2022 au 20/07/2023), qui succédait à Yaël Braun-Pivet (20/05/2022 au 26/06/2022), qui succédait à Sébastien Lecornu (06/07/2020 au 20/05/2022).
Au ministère de l'Outre-mer, sous l’ère Macron, c’est un petit tour et puis s’en va. Difficile de retenir le nom.
Les nouveaux ministres, comme ils sont là pour très peu de temps, je ne me rentre pas leur nom dans la tête.
Une citoyenne
Aujourd'hui, ça change, ça valse, ça tourne...
Un citoyen
Du côté des politiques, la dernière réaction en date est celle de Béatrice Bellay du Parti Socialiste. Elle se fend d’un mot assassin.
Pourtant il y a le CIOM, il y a des propositions, mais je crois que véritablement aujourd'hui ça montre le mépris sur la stabilité. Toute politique publique, pour qu'elle fonctionne bien, doit être accompagnée d'une continuité. Aujourd'hui nous n'avons pas cette continuité, nous avons des "ministres expats" qui viennent et qui repartent.
Béatrice Bellay, 1ère secrétaire du Parti Socialiste
Même la représentante du parti renaissance reconnaissait que la nouvelle ministre Marie Guévenoux repartait de zéro.
Je ne suis certaine qu'elle connaisse bien nos territoires. Déjà faire ce travail-là. Se faire connaître aussi auprès de nos élus.
Lydia Beaulieu, Renaissance Martinique
Au-delà de cette valse des noms, l’ère des ministres de l’outre mer qui marque leur temps semble bel et bien révolue.
Les plus connus sont souvent associés à des périodes de crise. On peut citer François Baroin et le crash de Maracaibo, Bernard Pons et Ouvéa, Louis Le Pensec, et la banane, ou encore Yves Jégo et la grève de 2009, sont restés dans les mémoires.