Sous les applaudissements de l’Assemblée nationale vénézuélienne, le ministre de l’Intérieur brandit un fusil d’assaut. Une arme qui aurait été saisie comme 400 autres le week-end dernier dans le cadre de ce que le pouvoir présente comme un vaste complot visant à renverser le gouvernement à travers des attentats et même à assassiner le président Nicolàs Maduro.
Les caisses (d'armes) que nous avons saisies hier, elles portent toutes la mention "Century Arm", fabriquées aux États-Unis. C'est une opération contre notre pays conçue par la CIA, promue par la CIA, financée par la CIA. Maintenant, nous nous demandons si le gouvernement connaît les États-Unis ? Parce qu'à ce stade, aujourd'hui, ils ne savent pas qui est aux commandes aux États-Unis.
Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur
Présentés comme les principaux commanditaires des présumées opérations de déstabilisations : les États-unis, mais aussi l’Espagne où le principal candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez a trouvé asile.
Plusieurs ressortissants étrangers ont été interpellés. Un américain présenté comme un membre des forces spéciales et deux Espagnols sont accusés d’être des membres des services de renseignement.
Ils [NDLR les médias espagnols] étonnamment, entre guillemets, étaient déjà prêts à sortir leur histoire. Parce qu'ils ont un récit pour conspirer et quand ils tombent, ils ont un récit pour victimiser les meurtriers, les terroristes, pour victimiser les bourreaux. Il s'avère maintenant qu'il s'agissait de bons gars, de touristes qui se promenaient et qui ont été capturés par la dictature vénézuélienne...
Nicolás Maduro, Président du Venezuela
Sans surprise, le département d'État américain tout comme le ministère des affaires étrangères espagnol nient toute implication dans un quelconque complot et chacun dit soutenir une issue démocratique à la crise vénézuélienne. Nicolàs Maduro rappelle quant à lui qu’il ne tolérera aucune ingérence étrangère.