Les salariés des Vedettes Tropicales maintiennent leur droit de retrait

Aucun bateau n'assure la liaison entre Fort-de-France, les Trois-Îlets et Case-Pilote.
Pour la deuxième journée consécutive, le transport par voie maritime n'est pas accessible. Le droit de retrait entamé par les salariés de l'entreprise se poursuit ce mardi 7 novembre 2023. Le directeur des Vedettes Tropicales s'exprime et réfute les motifs de la mobilisation.

Les pontons de navette Vedettes Tropicale depuis et vers les Trois-Îlets, Case-Pilote et Fort-de-France sont vides ce mardi 7 novembre 2023.

La billetterie et le bureau situés non loin sont fermés également.

La billeterie et le bureau des Vedettes Tropicales sont fermés.

Les salariés sont en doit de retrait depuis hier (lundi 6 novembre 2023). Ils dénoncent de mauvaises conditions de travail, dont la vétusté des bateaux. Selon Daniel Bonheur, représentant du syndicat de la CSTM, "les bateaux ne sont pas en bon état".

Mais selon Charles Conconne, le directeur de la compagnie interrogé par Jean-Marc d'Abreu, des réparations seront bientôt entreprises.

Est-ce que vous pensez qu'en tant que dirigeant de société, je vais commander des pièces pour des bateaux sans avoir la certitude d'avoir la prolongation et l'argent pour faire les travaux ? Je ne suis pas un philanthrope ni un fou. Malgré le fait que la validation a été actée au 30 octobre, j'ai des documents que j'ai transmis au directeur de la mer et la Martinique Transport. Il s'agit des bons de commande et des factures validés depuis septembre pour des pièces qui seront acheminés en Martinique dès qu'elles seront disponibles.

Charles Conconne

Le directeur général remet en question les motifs de la mobilisation qui selon lui, serait motivée par des avantages pécuniaires.

Le mois dernier en réunion de CSE, j'ai une plate-forme de revendication qui correspond à une fin de conflit d'une société de bus du centre avec des primes et c'est ce qu'ils veulent. Ils ne veulent pas faire une grève avec un dépôt de préavis, ils sont sur un droit de retrait. Je vous informe qu'un capitaine touche 3 200 euros nets, pour conduire un bateau dans la baie de Fort-de-France. Un matelot, il est à 2 200 euros nets.

Des propos réfutés par les salariés qui se disent prêts à maintenir leur droit de retrait "tant que les conditions ne seront pas améliorées".

Un bras de fer semble engagé entre personnel et direction. Au milieu, les usagers du transport maritime ne savent pas quand ils pourront à nouveau profiter de ce service public de transport en commun.