Effervescence sur le ponton de l'embarcadère du bourg des Trois-Îlets. Les usagers des Vedettes Tropicales, sont nombreux ce matin. Ils sont soulagés à l'approche de la vedette baptisée "Belle Martinique". C'est cette embarcation qui assure la première traversée entre les Trois-Îlets et Fort-de-France, après 1 mois et 11 jours d'arrêt.
Des passagers ravis mais attentifs
Pour cette reprise, la vedette est au maximum de ses capacités. La plupart des usagers sont arrivés tôt, avec un petit doute sur la reprise effective du trafic car la navette prévue à 5h45 arrive finalement à 6h15.
Durant la grève, 4 jours par semaine, je prenais au moins 5 bus et en moyenne je payais 2 euros par trajet. Dieu merci c'est fini !
Une femme de ménage
On espère que ça va durer... C'était très compliqué. On partait en pleine nuit le matin avec 2 heures d'embouteillage et on subissait la même chose le soir. C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas de service minimum.
Salariée d'une entreprise
Ce matin, également sur le ponton de Fort-de-France, le représentant des Usagers des Transports Maritimes, Serge Sainte Rose, constate la reprise du trafic.
Nous sommes venus voir si ça fonctionne car il y a une période de tuilage entre les Navettes Tropicales et Martinique Transport. Nous souhaitons maintenant avoir une place forte dans le fonctionnement de la nouvelle entité qui assurera le transport maritime.
Serge Sainte-Rose, association des usagers
Une reprise à 50%
Après 41 jours d'inactivité, le personnel des Vedettes Tropicales n'a pas réussi à remettre en service l'intégralité de sa flotte dédiée au transport maritime. Des problèmes techniques et des besoins de maintenance empêchent certaines embarcations de naviguer à nouveau.
Depuis le matin du 8 avril, la flotte n'est donc pas pleinement opérationnelle. En fonction de l'évolution des réparations, les Vedettes Tropicales proposent actuellement un service réduit, avec une navette par heure reliant Fort-de-France au bourg des Trois-Îlets, Anse Mitan, Anse à l'Âne, la Pointe du Bout et Case-Pilote. Ce régime temporaire est décrit par les employés comme un "service dégradé en mode secours".
Cette situation est toutefois appelée à s'améliorer progressivement au cours de la semaine.
Malgré ces contraintes, les passagers profitent à nouveau des bienfaits de la traversée maritime, savourant l'air frais du large, une alternative bienvenue aux désagréments causés par les embouteillages et la pollution de la route nationale 5.