Plusieurs centaines de personnes vêtues de rouge ont répondu à l’appel à la mobilisation contre la vie chère en Martinique ce dimanche 1er septembre. La manifestation a commencé dès 7h du matin sur le parking d'un supermarché de Dillon à Fort-de-France.
À leur arrivée, les manifestants ont été informés de l'interpellation de Rodrigue Petitot, l'un des responsables de l’association, par les forces de l'ordre à 4h du matin.
Je me reconnais dans ce qui est dénoncé : la vie chère. Je me pense un peu mieux lotie que certains parce que je n’ai pas d'enfants. Malgré tout, la souffrance est là. On a l’impression de vivre pour travailler alors que ça aurait dû être l’inverse. L'arrestation du "R" est une demi-surprise. Je pense que ça n'arrangera pas les choses. Je suis deux fois plus motivée.
Une manifestante devant le supermarché de Dilloninterrogée par Mike Irasque
Je suis là comme tout le monde pour la vie chère. Quand j’ai appris qu’ils ont interpellé le “R”, j’étais en colère. On ne s’y attendait pas.
Un manifestantinterrogé par Mike Irasque
"Aujourd'hui, on bloque le pays. On bloque le port"
Après des prises de paroles sur le parking de la grande surface, le cortège s’est rendu devant le Grand Port Maritime à la Pointe des Grives à Fort-de-France. C’est sur ce site que Rodrigue Petitot a été interpellé.
Puisqu’on nous dit que les prix sont du fait du fret, de l'éloignement, des frais aéroportuaires, de l’acheminement de la marchandise, aucune marchandise aujourd’hui ne passera, sauf les produits médicaux et les produits de nécessités urgentes. À 4h du matin, "Le R" était debout sur le trottoir près du port, ils l’ont kidnappé. Ça commence à bien faire. On a juste demandé la baisse et l’alignement des prix. 58 jours d’attente, un communiqué sans queue ni tête. Aujourd'hui, on bloque le pays. On bloque le Port.
Aude Goussard, l'une des responsables de l’associationinterrogée par Mike Irasque
Sous la chaleur écrasante, les manifestants continuent d’affluer à la Pointe des Grives. Au rythme des tambours, ils scandent des chants comme "Nou pa pè yo", "Libéré le R" ou "Martinique lévé".