[Municipales 2020 en Martinique] La continuité, c’est maintenant

Avec 27 communes pourvues au premier tour avec une participation plus basse qu’en 2014 : voici les deux principales leçons de ce premier tour de scrutin des élections municipales et communautaires en Martinique.
 
On a souvent besoin d’un plus petit que soi. Comme dit l’adage, les bonnes surprises viennent des deux plus petites communes. Fonds Saint-Denis a choisi une femme pour maire, en la personne d’Annick Comier. Ce sera la troisième que compte la Martinique.
Grand’Rivière a élu un militant associatif inconnu sur la scène politique, facile vainqueur de l’équipe du maire sortant. Le renouvellement du personnel politique communal s’arrête là, pour le moment.

Dans les 25 autres communes dont l’élection s’est soldée dès le premier tour, tous les sortants candidats sont reconduits. La plupart entame un second ou un troisième mandat. Même le 1er adjoint du Vauclin incarne la continuité de l’action du maire sortant.
 

Le suspense n’est pas terminé


Avec une participation anormalement élevée en raison, entre autres, de la crise sanitaire, les électeurs ont accordé un nouveau bail aux édiles de 27 communes sur  les 34. Un record.

Le second tour ne concernera que 7 communes, avec des situations complexes dans chacune d’elles. Dans 5 d’entre elles, le maire sortant n’était pas candidat. Tout reste donc possible au Diamant, à Ducos, au François, au Marin et à Saint-Joseph.

Le suspense reste entier aussi à Marigot et à Rivière-Pilote. Les maires, après un premier mandat, ont été contraints à un second tour. Tous deux en ballottage favorable, ils sont bien placés pour l’emporter, sauf si les électeurs en décident différemment. Et qui sait, de nos jours, avec un électorat oscillant entre conservatisme et souhait de changement ?