Les promoteurs du projet Nemo ne se laissent pas faire

"Nous avons pris la sécurité très au sérieux", affirment les promoteurs du projet Nemo. Il s'agit du projet d'énergie thermique des mers qui devrait s'installer au large de la commune de Bellefontaine pour produire de l'électricité. Un projet encouragé par la majorité de l'ancien Conseil Régional (2010-2015).

De l'ammoniaque vous en avez dans les bateaux des marins-pêcheurs pour produire du froid, par exemple...

Une mise au point qui intervient quelques jours après l'opposition au projet de certains élus dont Ralph Monplaisir, le maire de Case-Pilote et les réserves de la majorité de la CTM, particulièrement à cause de la présence d'ammoniaque dans le procédé.

"Il est légitime que les gens se posent des questions. Il faut savoir que l'ammoniaque est un process qui est extrêmement utilisé dans le monde industriel. Un process que l'on maîtrise très bien. De l'ammoniaque vous en avez dans les bateaux des marins-pêcheurs pour produire du froid, par exemple", explique Olivier Kremer, représentant Akuo Energy Antilles.

L'usine doit utiliser les différences de températures entre les 1000 mètres de fond et la surface. Un système classé SEVESO, c'est à dire nécessitant des mesures de hautes sécurité, c'est ce qui inquiète les opposants. "Le périmètre de sécurité est de 150 mètres (...) Voyez, c'est comme l'usine EDF de Bellefontaine, il y a un périmètre de sécurité tout autour. Je reste persuadé qu'EDF représente un danger beaucoup plus permanent que ce qui va être fait en mer", explique Félix Ismain, le maire de Bellefontaine. 

Reportage de Cécile Marre et Marc Balssa