Que deviendront les archives de France-Antilles et de France-Guyane ?

Le siège du journal France-Antilles à Fort-de-France (Martinique).
Que deviendront les archives des journaux du groupe France-Antilles dont le premier numéro est sorti en Martinique le 24 mars 1964 ? Il s'agit d'un véritable trésor de guerre, une mémoire du patrimoine Antillo-guyanais.
Le numéro 15 949 de France-Antilles est sorti ce samedi 1er février 2020 en Martinique, après une  décision du tribunal de Commerce qui a procédé à la liquidation du titre le 30 janvier 2020.

Cela représente une masse considérable d'articles, de photos, d'annonces, de courriers des lecteurs des trois territoires, depuis des décennies.
"Personne n'est en mesure d'avoir récolté une telle quantité d'informations et dans tous les secteurs", souligne Adams Kwateh, ancien journaliste de la rédaction de Fort-de-France, et aujourd'hui président du Club Presse de Martinique.

(Re)voir notre reportage avec des images d'Olivier Nicolas-dit-Duclos.
L'étude Montravers Yang-Ting située aux Trois-îlets se chargera de la liquidation du journal, en mettant la priorité sur le traitement social. Avec cette liquidation, 235 personnes se retrouvent sans emploi du jour au lendemain, sans compter les dommages collatéraux des entreprises qui travaillaient avec France-Antilles. 

Les archives de France-Antilles et de France-Guyane représenteraient 12 téraoctets de mémoire électronique pour les trois territoires. 
 

Destination : la bibliothèque Schoelcher ou les archives territoriales


Que les lecteurs ou les passionnés d'histoire contemporaine se rassurent. Tous les numéros de France-Antilles parus en kiosque ont été numérisés ou le seront. Des structures comme la Bibliothèque Schoelcher ou les archives territoriales ont comme mission de sauvegarder des copies de toutes les publications  parues sur le territoire.
 

Une mémoire iconographique qu'il faut absolument protéger (Adams Kwateh)
 

Adams Kwateh, le président du Club Presse de Martinique pose une autre question. Quand est-il des quantités impressionnantes de photos captées tous les jours, comme le carnaval ou les réunions politiques ?

Une quantité considérable de photos qui sommeillent dans les tiroirs et qui sont aussi le reflet de toute la vie des Antilles et de Guyane. "Une mémoire iconographique qu'il faut absolument protéger", résume le président du Club Presse de Martinique.