La section martiniquaise de La République En Marche a du mal à s'organiser

Charlotte Gressier ex référente de La République en Marche en Martinique
Emmanuel Macron, le président de la République, est attendu le 26 septembre prochain en Martinique. Ce qui devrait créer une certaine effervescence au sein de la section locale de La République En Marche (LREM), mais manifestement, les macronistes locaux ne marchent pas au pas cadencé.
"En Marche Martinique" existe officiellement depuis novembre 2016. Près de deux ans après sa création, le parti présente tous les atouts pour devenir un poids lourd de la politique locale. Avec une référente qui incarne une jeunesse et une volonté de renouveau en la personne de Charlotte Gressier. Un coordinateur plutôt expérimenté, en la personne de Jacky Lecourtiller. Un comité politique avec 3 maires en place (Christian Rapha maire de Saint-Pierre, Justin Pamphile du Lorrain, et Ralph Monplaisir de Case-Pilote, et enfin un comité de pilotage, en charge de faire vivre le parti sur le territoire. Tous les éléments sont là, sur le papier, pour entretenir la flamme des 700 marcheurs inscrits à ce jour.
 

Le comité politique peine à se réunir


Sauf que le début de saison laisse transpirer une sorte de flottement. Le comité politique peine à se réunir. Il ne se passe rien depuis plusieurs semaines, même si une réunion de rentrée est prévue début octobre, quelques jours après la visite d’Emmanuel Macron aux Antilles. 
 
Les dirigeants d’En Marche Martinique avaient assuré, lors de leur présentation, que leur mission consisterait dans un premier temps, à relayer la parole présidentielle et l’action gouvernementale. Or, Emmanuel Macron vient d’annoncer coup sur coup un plan sur la pauvreté et un autre sur la santé.

On devra donc attendre début octobre pour mieux comprendre comment les nouvelles mesures seront appliquées chez nous, alors que l'île présente des spécificités tellement loin des réalités des bureaucrates parisiens. En Marche Martinique est censé faire remonter les préoccupations locales hors du circuit des parlementaires, par exemple.
Séance de travail de En Marche Martinique (8 juillet 2018)

Visite présidentielle en Martinique


Emmanuel Macron pourrait, avant de se rendre à Saint-Pierre, connaître le rôle du tissu associatif dans un pays gangréné par un chômage de plus de 60% chez les jeunes. C’est directement la question des 4000 contrats aidés du monde associatif qui est posée, tout comme la réduction de leur financement par l'État. Une baisse de plus de 25% qui empoisonne les associations obligées de réduire leurs ambitions et leurs actions sur le terrain, comme l'expliquait, un porte-parole Jean-François Dulem sur notre antenne. Et que dire du plan pauvreté et de ses 8 milliards d’euros promis sur 4 ans. 40 millions pour notre Martinique, selon Mario Moreau, syndicaliste CDMT à Pole Emploi.
 

En Marche Martinique a l'ambition de se faire connaître et séduire


En Martinique, à ce jour, il existe 13 comités locaux de LERM chargés de faire grossir le mouvement. La marche des Mornes entamée en mai dernier devrait reprendre après la visite du président de la République. L’objectif étant de se faire connaître et de séduire assez pour être présent dans les conseils municipaux après les élections de 2020.

La référente, le coordinateur, le comité politique, le comité de pilotage, les comités locaux, tous ont de quoi écrire la partition parfaite. Il n’y a plus qu’à asseoir autour de la table et rédiger une œuvre collective. Au besoin, les instances nationales pourraient être sollicitées, pour mettre de l’huile dans les rouages si nécessaires.