Pour la première fois, le Carter Center, observateur non-partisan de plusieurs scrutins au Vénézuéla, refuse de valider l’élection présidentielle de 2024.
L’élection présidentielle n’a pas respecté les normes internationales d’intégrité électorale et ne peut être considérée comme démocratique.
Déclaration du Carter Centre
D’autres pays comme le Panama et la République-Dominicaine ont ouvertement critiqué le processus électoral. Les relations diplomatiques avec ces pays ont été rompues. Les autorités vénézuéliennes ont décidé de suspendre les liaisons aériennes pendant un mois à partir du 1e août 2024.
Le Pérou a expulsé les représentants diplomatiques du Vénézuéla. Ces derniers disposent de 72 heures pour quitter le pays.
Au Vénézuela, à la suite des manifestations contre les résultats des élections du 28 juillet, des mandats d’arrestations ont été émis à l'encontre du candidat présidentiel de l’opposition, Edmund Gonzalez et la cheffe du parti, Maria Corina Machado.
Durant les manifestations, plusieurs statues de l’ancien dirigeant emblématique du pays, Hugo Chavez, ont été arrachées de leurs emplacements et vandalisées.
C’est un coup d’état organisé par les fascistes de l’extrême droit et soutenu par les impérialistes des Etats-Unis et leurs alliés. Le président et commandant en chef des forces armées nationales bolivarienne, Nicolas Maduro, a décidé de stopper ce putsch.
Vladimir Padrino López, ministre de l’Intérieur du Vénézuéla
D'autres partisans de l’opposition vénézuélienne se sont réfugiés à l’ambassade d’Argentine. Certains d'entre eux y vivent depuis plusieurs mois, pour éviter les mandats d'arrestations du gouvernement. Les forces de l’ordre du pays sont positionnées juste en face du bâtiment, une ambassade qui devrait fermer à Caracas.
Nicolas Maduro vient d'ailleurs de rompre les relations diplomatiques avec l’Argentine dont le Président refuse de reconnaître la légitimité de son homologue vénézuélien. Le gouvernement local n’a pas précisé à ce jour, si ces membres de l’opposition seront autorisés à partir avec le personnel diplomatique argentin.
Le Costa-Rica de son côté, a offert l'asile politique aux opposants qui le souhaitent.
Ce n’est pas la première fois que des manifestations ont lieu contre le régime de Nicolas Maduro. En 2017 et 2019, il y a eu d’immenses protestations contre son gouvernement. Mais cette fois-ci, on constate que les mobilisations se sont déclenchées partout dans le pays.
La CNE (Commission Nationale Electorale) n’a toujours pas publié (ce 31 juillet 2024), les résultats complets du scrutin du 28 juillet dernier, d'où la colère d'une partie de la population.