Le procureur de Moroni a livré des détails sur l’évasion de 37 détenus le jeudi 11 avril aux Comores, en pleine journée de l'Aïd. "Une opération rapide et coordonnée", selon le procureur. Peu avant 7h, un gardien faisait sortir les détenus de leurs cellules quand il a été attaqué par l’un d’entre eux. Il s'agit du militaire en détention provisoire pour avoir tiré sur un jeune lors d’une bousculade en marge d’un match de foot. Un autre gardien arrive en renfort et se fait submerger par un groupe de détenus. Les prisonniers ont ensuite forcé la porte pour s’enfuir.
Sur les 37 fugitifs, 17 ont été condamnés pour des faits d’agression sexuelle. Ils ont tous été identifiés et sont activement recherchés assure le procureur. Reste une interrogation : comment se fait-il que seulement deux gardiens se chargent de l’ouverture des cellules ? Certains journaux locaux évoquent la piste d’une complicité interne. En novembre 2022, une vingtaine de détenus étaient déjà parvenus à s’enfuir de la prison de Moroni, mais ils avaient été rapidement retrouvés par les autorités.