Comme chaque 8 mars, l'association Nifin'Akanga doit marteler ce message à Madagascar : il s'agit de la journée internationale des droits des femmes et non la fête de la femme. Pour l'occasion, des tables rondes et des réunions sont prévues dans la Grande île, notamment sur la question du viol et de l'inceste. Mi-février, l’association avait organisé une marche dans la capitale contre ces fléaux. C’était une première à Madagascar, seulement quelques semaines après l’adoption d’une loi instaurant la castration chirurgicale comme peine pour les violeurs d’enfants.
L'association plaide plutôt pour des actions visant à combattre la culture du viol, à briser les tabous dans le cercle familial. Nifin'Akanga avait aussi lancé en fin d’année dernière, une campagne d’affichage pour dire “stop à la pédophilie” et appeler à autoriser l’IVG en cas d’inceste, de viol ou de risque médical. Une proposition de loi sur le sujet a été déposée à l’assemblée nationale il y a deux ans, et n'a toujours pas été examinée.