Au lycée Tani Malandi de Chirongui, une centaine d'élèves ont pu accédér à leur établissement grâce à l'assouplissement des barrages mercredi. Au cours des semaines précédentes, seuls trois élèves avaient pu se rendre sur place alors que la structure accueille plus de 1 250 lycéens en temps normal.
Parmi ceux qui ont enfin pu venir reprendre les cours, on compte beaucoup d'élèves de Terminale aujourd'hui inquiets pour les épreuves du bac qui se profilent. "Ça m’inquiète vraiment parce que notre lycée est le plus touché par les barrages, confie Taliana. J’aurais aimé des cours en visio mais malheureusement, il n’y en a pas".
"On est très en retard"
L'adolescente reçoit les cours de ses professeurs par mail, mais elle ne s'y retrouve pas. "Pour moi, Ça fait un mois que je suis en vacances. À la maison, je ne me concentre pas". Même inquiétude pour la jeune Paulina : "On est très en retard par rapport à ailleurs en France..."
"Je comprends toutes les personnes qui font les barrages, souffle Yanis Boinamadi, élève en Terminale STMG. Je les soutiens mais là, c'est trop difficile pour nous. Là, on n'est même pas prêts. Les profs sont toujours là pour essayer de faire le nécessaire. Ils nous donnent des devoirs à la maison mais ça suffit pas".
Limiter l'impact des blocages
Eric Keiser, le proviseur du lycée, regrette tout autant cette situation. "On essaye de limiter l'impact de ces quatre semaines de blocage. C'est même plus que quatre semaines, puisqu'avant les vacances, la semaine de départs en décembre avait été fortement perturbée", rappelle-t-il.
Alors il explique s'organiser avec l'ensemble de l'équipe pédagogique. En fin de semaine, les cours s'arrêtent pour quinze jours de vacances et les professeurs travaillent à la mise en place de davantage de cours et de séances de soutien pour la rentrée.
Le lycée de Chirongui est bien sûr loin d'être une exception. Celui de de Kahani, dans le centre de l'île, accueille habituellement 2 400 élèves, et s'il est officiellement ouvert, il n'accueille quasiment pas d'élèves.