Le courrier est signé par trois agriculteurs : Naouiridine Ndzakou, un éleveur de volaille, Boinaidi Abdillah, un producteur de lait et enfin Fouadi Salim, un maraîcher.
Affichant leur solidarité au mouvement en cours puisqu'ils se présentent comme les "Forces vives agricoles de Mayotte", ces derniers en appellent néanmoins aux barragistes pour les laisser circuler librement.
Des agriculteurs qui subissent aussi l'insécurité
Ces agriculteurs expliquent eux-mêmes subir régulièrement des agressions et des vols. "Depuis des années, nous alertons les pouvoirs publics, nos demandons des mesures fortes et rapides (...)", écrivent-ils.
"Faut-il cependant que nous disparissions et que nos organisations connaissent la faillite pour que nous soyons entendus ? Nous ne l'accepterons pas !"
Un laisser-passer tous les agriculteurs ?
Les trois professionnels expliquent qu'ils n'ont pas d'autres choix que de continuer à travailler pour ne pas laisser leurs animaux mourir et leurs fruits et légumes pourrir. D'autant que le Ramadan arrive à grands pas et qu'ils savent que leurs productions seront fortement attendues par la population.
Ils demandent ainsi à ce qu'aucun barrage ne soit fermé aux agriculteurs "quelle que que soit l'heure et quel que soit le jour", ce qui devrait valoir aussi pour leurs camions de transport et de livraisons transportant leurs animaux, leurs matériels, leurs engrais et bien sûr leurs produits finis.
La levée des barrages discutée ce vendredi à Tsararano
"Nous demandons à ce que nos structures organisées puissent continuer à fonctionner et à être approvisionnées", poursuivent-ils encore. Ce courrier est envoyé alors que les Forces vives se doivent se réunir ce vendredi après-midi en assemblée générale à Tsararano, pour discuter des suites à donner au mouvement, et donc de la levée ou non des barrages.
Lors de la crise de 2018, les agriculteurs avaient pu disposer du soutien de leurs coopératives afin de maintenir leurs activités.