Va-t-on vers la levée des barrages à Mayotte ?
C'est la question qui reste jusqu'à sans réponse présent. Ce vendredi 16 février, à 14 heures, les porte-paroles des Forces vives ont indiqué qu'ils allaient se réunir en assemblée générale afin de prendre une décision définitive.
"Nous allons aller à la rencontre de la base, notamment les barragistes qui sont dans les barrages, déclarait jeudi en fin de journée Safina Soula, la présidente du Collectif des citoyens 2018. Nous allons échanger avec eux. Toute la journée nous avons été avec nos spécialistes pour étudier, décortiquer et analyser ce fameux courrier tant attendu".
Rien d'acté après la rencontre dans l'hémicycle Bamana
Safina Soula qui a également indiqué que la revendication supplémentaire de l'instauration d'un état d'urgence sécuritaire n'était plus à l'ordre du jour.
Les Forces vives ont pu échanger avec une partie de la classe politique mahoraise réunie dans l'hémicyle Bamana au Conseil départemental sur cette question des blocages et ces élus ont fait savoir qu'ils étaient favorables à une sortie de crise.
La position des élus
Ils estiment en effet que le gouvernement a tenu parole avec l'envoi, mercredi, de ce courrier du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin engageant l'Etat à prendre des mesures fortes pour tenter de résoudre le problème de l'immigration et de l'insécurité à Mayotte.
Des annonces telles que la suppression du droit du sol, l'abolition du titre de séjour territorialisé, ou encore la mise en place d'un Wuambushu 2 et même d'un "rideau de fer maritime".
Des barrages aux effets néfastes sur l'économie mahoraise
Les élus rappellent aussi l'impact de ces barrages sur l'économie mahoraise. "Je crois qu'à un moment, il faut commencer à suggérer, à penser à une sortie de crise. Je n'ai pas de calendrier mais ce mouvement n'a pas vocation à perdurer", lâche Ben Issa Ousséni, le président du Conseil départemental.
"On ne sortira de là que si de l'autre côté de la population, on voit que leurs demandes ont été prises en considération et surtout comprises en haut lieu", ajoute-t-il comme pour avertir l'Etat qui a posé la date du 22 mai pour la présentation d'un projet de loi d'urgence pour Mayotte devant le Conseil des ministres.
Reste que certains élus, comme la conseillère départementale Hélène Pollozec, estiment que cette seule date ne constitue pas un véritable calendrier. Des élus qui demandent aussi des précisions sur les modalités par exemple d'une opération Wuambushu 2.